Une soirée ramadanesque au Sky Lounge de l’hôtel Novotel de l’avenue Mohamed V de Tunis est, après une interminable journée de jeûne, comme une petite escapade au charme d’orient. Et une bouffée d’air frais.

Par Zohra Abid


Mardi dernier, le Cairote Ahmed Anis, Genaral Manager de Novotel (20 ans d’hôtellerie dont 10 avec la chaîne française Accor, premier opérateur hôtelier mondial), a organisé une soirée Vip à l’occasion de l’ouverture de l’espace Sky Lounge, et Kapitalis de la soirée. Un moment de plaisir mais aussi un bon coup de pub pour les responsables de l’hôtel.

Sky Lounge Novotel.

Ici, tout était minutieusement préparé, presque parfait. Côtés accueil, animation, service, plats de douceurs et dégustations, etc., rien à reprocher. Tous les ingrédients d’une belle soirée étaient réunis.

Chant, musique et danse sous la bonne étoile

Les invités ont eu droit à des morceaux de malouf, à une partie de danse où une femme derviche tourneuse (oui, ça existe) qui, sur une musique égyptienne, a fait tourner les têtes. Elle était d’un rare talent, battant des rythmes tout en couleurs. Une ambiance à la Khan Khalili du Caire avec des tournées de gourmandises (petits gâteaux traditionnels, jus de fruits, café, crème de divers parfums...), de «mechmoum» (bouquet) de jasmin, et pour que ça soit aussi vraiment de chez nous, les narguilés n’ont pas, non plus, manqué à ceux qui les ont commandés.

Ahmed Anis, l'hôtelier égyptien amoureux de Tunis.

Pour rester un peu dans l’ambiance cosmopolite, Mourad, une star montante de la chanson francophone en Tunisie, a interprété des tubes connus de la chanson française et n’a pas oublié de mettre un zeste de romantisme avec quelques refrains de Charles Aznavour. Surtout que le cadre y convient: la nuit, autour d’une piscine cernée de lumières tamisées et une vue panoramique qui donne sur le tout Tunis. Les invités du genre Bcbg, venus en grand nombre, ne peuvent qu’apprécier...

Un petit coup de cœur au centre-ville

La derviche tourneuse prise dans le vertige du rythme.

Sur la grande avenue Mohamed V, tout en palmiers, les responsables à Novotel (126 chambres) et à Ibis de la même chaîne (152 chambres), ouverts le 27 février 2012, ont vite trouvé la recette qu’il faut pour réussir et se démarquer même en temps de crise.

La cible: la communauté des hommes d’affaires. Et au service de ces derniers et autres de passage, Ahmed Anis a compté tout d’abord sur sa propre expérience et la compétence de 200 employés triés sur le volet par le Groupe Accor. «Nous avons procédé par le casting et la sélection s’est faite sur des hommes et des femmes énergiques, qui ont l’esprit du welcome et le profil souriant. Nous avons ciblé les jeunes (moyenne d’âge 32 ans) avant de passer à la formation», raconte M. Anis à Kapitalis. Il ajoute qu’ «avant l’ouverture officielle, les employés ont dû profiter d’une formation de 3 mois (technique, art de recevoir, art de communiquer avec le public».

Une ambiance discrète et feutrée.

Avec les bons ingrédients, la mayonnaise ne peut que prendre

Au bout de quelques mois, le bilan semble positif et M. Anis ne peut que s’enorgueillir. Les chiffres semblent vraiment bons même si le manager ne l’a pas totalement avoué, mais il a rendu en passant hommage aux Tunisiens. «Les prix sont adaptés et conviennent au marché. Le positionnement de l’hôtel est bon et la clientèle apprécie de plus en plus nos services. A preuve, elle revient. Puis, j’ai découvert les Tunisiens, ils sont vraiment des bosseurs: ils s’appliquent et vous mettent à l’aise. D’ailleurs, je me sens vraiment en famille et pas du tout dépaysé».

Une belle vue panoramique sur Tunis By Night.

Ce qui a contribué à la bonne réputation de Novotel et Ibis, c’est aussi, selon Ahmed Anis, le nombre des conférenciers ayant défilé au bout de 5 mois, dans les deux hôtels. «Nous avons 14 salles de séminaire de 10 à 400 personnes. Puis à part le service, nous avons notamment compté sur la cuisine. Notre chef est un Français qui a travaillé 20 ans dans le culinaire parisien et qui a fait les grands hôtels du monde», se régale le papa de Mena (14 ans) et de sa cadette Hania (10 ans), avant d’ajouter une autre pincée de fierté. «Notre table est à la carte ou au menu et nos plats méditerranées, orientaux ou asiatiques sont étudiés. Le Wok (cuisine à la minute) marche très bien à Ibis», invite dans un français impeccable le responsable égyptien. Gourmands ne pas s’abstenir…