Khalil Ammar, président de la Banque pour le financement des Pme (Bfpme), a pris part à la commission sur le financement du co-développement en Méditerranée, présidée par  le Français Charles Milhaud.


M. Milhaud a remis son rapport le mercredi 25 août au président français Nicolas Sarkozy, le commanditaire de l'étude. Le texte souligne que, malgré l’importance des aides octroyées au pays de la rive Sud et de l’Est de la Méditerranée (près de 20 milliards d’euros par an), il existe un déficit de financement pour certains secteurs stratégiques pour le développement de la coopération euro-méditerranéenne, ainsi que qu’un manque de financement à long terme pour les petites et moyennes entreprises, d’investissements sur les grands projets régionaux impliquant les ressources en eau, de l’énergie solaire, le développement urbain.
La création d’une Banque euro-méditerranéenne, qui initialement n’avait pas réussi à trouver un soutien suffisant en Europe à cause de l’opposition des pays membres du Nord, pourrait donc être lancée en novembre, lors du prochain sommet de l’Union pour la Méditerranée (UpM), à Barcelone, en Espagne.
La proposition comprend un établissement 50% privé et 50% public, avec environ 35% du capital de la Banque européenne d’investissement (Bei), qui sera ainsi l’actionnaire de référence, une assurance pour les autres investisseurs.
Une fois lancée, la Banque euro-méditerranéenne pourrait être la pierre angulaire d’une nouvelle relation entre l’Europe et la Méditerranée et donnera une impulsion certaine à l’UpM, qui peine à démarrer.