Dans un récent rapport publié le 24 août, ‘‘Compagnies Markets’’ propose une analyse détaillée de l’évolution du marché des télécommunications en Tunisie. Kapitalis en traduit une petite synthèse…

Le rapport intitulé ‘‘Tunisia: Telecoms, Mobile, Broadband And Forecasts’’ (Tunisie: Télécoms, mobile, haut débit et prévisions), souligne, en introduction,  que la Tunisie, qui a développé une économie de marché diversifiée, n’a pas beaucoup souffert de la crise économique mondiale. Après une légère décélération de son Pib en 2009, le pays est en passe de renouer avec ses taux de croissance d’avant la crise (entre 4% et 6%).

Fruit des lourds investissements consentis dans les années 1990,  la Tunisie possède aujourd’hui les infrastructures de télécommunications les plus développées en Afrique du Nord et les taux de pénétration du marché parmi les plus élevés du continent africain.

Tunisie Telecom, l’opérateur historique, qui avait jusque là le monopole de la téléphonie fixe, offre une gamme complète de services. L’entreprise publique, qui a été partiellement privatisée en 2006 (une participation de 35% ayant été cédée à Tecom/Dig basée à Dubaï), exploite également un réseau de téléphonie mobile sous le nom de Tunicell.
Le secteur des communications mobiles a connu une croissance exceptionnelle depuis l’introduction d’un deuxième réseau Gsm en 2002, exploité sous le nom de Tunisiana par l’égyptien Orascom et le koweïtien Wataniya.
La concurrence entre plusieurs fournisseurs de services Internet (Tunet, Gnet, Planet, Topnet et Hexabyte), soutenue par un réseau national de fibres optiques et une connexion au réseau international par des câbles sous-marins et terrestres, a permis le développement de l’un des marchés Internet les plus développés de la région et des tarifs d’accès en large bande parmi les plus bas en Afrique.

Le gouvernement encourage l’utilisation d’Internet, tout en maintenant un certain contrôle sur le réseau. Des lois ont été adoptées pour soutenir le commerce électronique et les signatures numériques, ce qui a conduit à l’un des plus actifs secteurs d’e-gouvernement et e-commerce en Afrique.
Entrée sur le marché en mai 2010, Orange Telecom est devenu le deuxième opérateur fixe et le troisième opérateur mobile du pays. Il a lancé le premier service commercial 3G mobile. Cela devrait fournir un nouvel élan à l’Internet et au marché du haut débit, avec un accès plus large de la population à l’Internet à large bande, étant donné que les réseaux mobiles du pays atteignent déjà un taux de pénétration de 100% de la population, alors que le réseau fixe tandis de Tunisie Télécom ne compte encore que le tiers des ménages. La tarification d’Orange 3G haut débit mobile est conçue pour concurrencer directement le service Adsl de Tunisie Télécom qui a jusqu’à présent dominé le marché du haut débit.

Source : Communiqué de ‘‘Companies Markets’’