Le dernier ‘‘Rapport sur la compétitivité mondiale 2010-2011’’, publié le 8 septembre à Genève par le Forum économique mondial (Fem) de Davos, a salué les réalisations économiques de la Tunisie. ‘‘Global Arab Network’’ analyse ce classement.
Tout en renforçant sa position de leader en Afrique et au Maghreb, la Tunisie se classe 32e rang mondial en termes de compétitivité parmi les 139 pays étudiés dans le rapport, devançant ainsi les membres de plusieurs pays de l’Union européenne (Espagne 42e, 46e Portugal et Italie 48e, Pologne, République tchèque, Malte, Chypre ...), d’Asie et d’Amérique latine.
En Afrique, le pays suivant la Tunisie se trouve au 54e rang (Afrique du Sud) et dans le monde arabe, seuls trois pays devancent la Tunisie (le Qatar, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis), trois monarchies pétrolières et gazières.
Un classement très respectable
Ce classement très respectable de la Tunisie dans l’index de la compétitivité mondiale est d’autant plus méritoire qu’il a été réalisé dans un environnement économique mondial marqué par des difficultés et des incertitudes. Il apporte une preuve claire de la réactivité de l’économie tunisienne, de la pertinence des réformes mises en œuvre et de la bonne gouvernance économique.
Le ‘‘Global Competitiveness Report’’ est basé sur le classement établi par le ‘‘Global Competitiveness Index’’ (Gci), qui comprend 12 indicateurs et brosse un tableau détaillé de la compétitivité du pays à divers stades de développement.
Ces catégories sont les institutions, les infrastructures, l’environnement macro-économique, la santé et l’éducation de base, l’enseignement supérieur et la formation, l’efficacité du marché de l’immobilier, l’efficacité du marché du travail, le développement des marchés financiers, la technicité des entreprises, et l’innovation.
A ce niveau, la Tunisie est bien placée en termes de santé et d’éducation de base. Elle occupe le 5e rang dans l’utilisation des fonds publics, le 8e pour la politique de prix dans le secteur agricole et le 7e pour la disponibilité des scientifiques et des ingénieurs.
L’indice est calculé sur la base d’une combinaison des données statistiques et des résultats de l’enquête annuelle réalisée par le Fem auprès des dirigeants d’entreprises, en collaboration avec son réseau d’instituts partenaires (instituts de recherche bien connus et organisations économiques), basés dans les pays étudiés.
Politiques monétaires et budgétaires appropriées
Les politiques macroéconomiques de la Tunisie continuent d’être bien adaptées. La bonne performance économique du pays peut également être attribuée à la mise en œuvre de politiques monétaires et budgétaires appropriées, ainsi qu’au maintien d’une politique de taux de change flexible, qui a contribué à maintenir le taux de change réel en ligne avec les fondamentaux.
En outre, comme le secteur financier n’a pas été affecté par la crise financière mondiale, le financement de l’économie s’est poursuivi sans interruption.
Les politiques économiques et financières poursuivies par la Tunisie ont montré leur efficacité dans la réalisation de la stabilité au fil des années et ont prouvé leur valeur au cours de la période récente en renforçant efficacement l’invulnérabilité du pays face aux retombées de la crise économique et financière mondiale qui a conduit à une baisse de l’investissement étranger.
La croissance du Pib réel devrait atteindre 3,8%, soutenue par un rebond de l’activité industrielle et de l’investissement, tandis que les performances agricoles seront probablement plus faibles que l’an dernier. L’inflation a légèrement augmenté à 5% (en glissement annuel) en mai 2010, en raison de hausse des prix des produits alimentaires, mais les hausses de prix des produits non-alimentaires sont restées très modérés, autour de 3%.
Source: Global Arab Network
*- Les titres et intertitres sont de la rédaction.