Invesco Asset Management S.A. et Franklin Templeton Investments, deux importants gestionnaires internationaux d’actifs, estiment, dans deux récents rapports, que la Tunisie est un pays émergent d’Afrique offrant des rendements intéressants.
Dans un rapport sur les «opportunités sélectives pour les investissements à haut rendement», diffusé à la mi-août, Invesco Asset Management S.A., filiale française de Invesco Ltd, l’un des leaders mondiaux de la gestion d’actifs pour compte de tiers, estime que «dans un contexte de croissance ralentie» – et «tant que l’économie mondiale ne connaît pas une véritable récession» –, «les investissements sur les marchés émergents et à haut rendement internationaux offrent de nombreuses opportunités de performances.» Car «les actifs des marchés émergents devraient continuer à profiter de fondamentaux solides et de perspectives encourageantes.»
Perspectives «satisfaisantes, mais pas exceptionnelles»
Les marchés émergents, comme celui de la Tunisie, «continuent de bénéficier de perspectives de croissance prometteuses, de besoins de financement faibles, d’entrées de capitaux stables et de flux de trésorerie abondants», soulignent les analystes d’Invesco. Ils ajoutent: «Nous décelons de nombreuses opportunités de performances satisfaisantes, mais pas exceptionnelles, pour les titres à haut rendement tant que l’économie ne connaît pas une véritable récession.»
Dans le contexte actuel, les spécialistes des titres à haut rendement d’Invesco jugent les perspectives des marchés à haut rendement et émergents «satisfaisantes, mais pas exceptionnelles». Aussi surpondèrent-ils «de petits pays qui offrent un portage intéressant et/ou une corrélation plus faible avec le reste du marché, comme l’Irak, le Pakistan, la République dominicaine, la Tunisie et le Sri Lanka.»
Dans un rapport sur les «Marchés émergents: perspectives africaines», diffusé en juin dernier, les analystes de Franklin Templeton Investment estiment, de leur côté, que les perspectives d’investissement en Afrique sont positives. «Les opérateurs prennent conscience qu’il est nécessaire d’exploiter les ressources africaines pour satisfaire besoins de la Chine, de l’Inde et d’autres marchés émergents en forte croissance», notent-ils. «De plus, ajoutent-ils, ce ne sont pas uniquement les ressources minérales qui sont attractives, car le potentiel agricole et l’accès à l’eau seront déterminants pour l’avenir des nations.»
Opportunités en matière de capital-investissement
Les gestionnaires estiment qu’il existe, dans le continent, de «multiples opportunités en matière de capital-investissement.» En effet, explique-t-il, «les marchés des capitaux de nombreux pays n’étant pas totalement développés, il est nécessaire de recourir aux investissements directs étrangers.» Et d’ajouter: «En ce qui concerne les marchés des actions et des obligations, certains se développent assez rapidement mais il reste encore beaucoup de chemin à faire pour qu’ils réalisent tout leur potentiel».
Dans son analyse des différents marchés du continent, Franklin Templeton Investment souligne sa préférence pour l’Afrique du Sud qui est «de loin le plus grand et le plus liquide des marchés d’Afrique subsaharienne. De nombreuses entreprises de premier plan y sont implantées et présentent de bonnes opportunités d’investissement.» Il cite ensuite le Nigeria, qui devient «une destination d’investissements.» En Afrique du Nord, le gestionnaire marque l’Égypte, «un marché d’envergure aux performances satisfaisantes». Et parmi les autres «marchés intéressants» d’Afrique, il cite le Kenya, le Botswana, le Ghana, le Maroc et la Tunisie.
I. B.
