«C’est le plus grand montant jamais accordé par la Bad à la Tunisie pour un seul projet», commente Jakob Kolster, directeur de la Bad pour l’Afrique du Nord.
Compte tenu du rôle important du secteur des transports dans le processus de développement économique et social, le gouvernement tunisien a engagé un programme ambitieux visant à mettre en place un système de transport efficace et des infrastructures de qualité, de façon à soutenir la croissance et créer les conditions favorables pour une meilleure compétitivité des exportations.
Pour la période du 11e Plan de développement économique et social (2007-2011), il a été a retenu pour les infrastructures routières un programme d’investissement d’un montant de 2,375 milliards TND. Dans ce cadre, le gouvernement tunisien et la Bad ont discuté du financement d’un programme routier d’un coût total de 1,087 milliard TND (environ 620 millions€). La réalisation de ce programme a été scindée en tranches. La première a fait l’objet d’un prêt accordé par la Banque en juin 2008 d’un montant de 174,33 millions€.
Le présent projet routier VI constitue la 2e tranche de ce programme, avec un coût total estimatif de 336 millions €, pour un prêt Bad d’un montant de 236 millions€ (représentant 70% du coût total du projet. La contrepartie nationale, d’un montant de 100,74 millions€, représente 30% du coût du projet et couvre entièrement la part en monnaie locale du coût du projet.
Ce projet, réparti sur tout le territoire, porte sur la réhabilitation de 862,8 km de routes classées et le renforcement de 691,3 km de routes classées. Il prévoit également la construction de 12 ouvrages d’art, l’aménagement de 759,4 km de pistes rurales et la modernisation/dédoublement de 52,6 km de routes du réseau classé.
En Tunisie, le réseau routier assure la quasi-totalité des déplacements des personnes et plus de 80% du transport des marchandises. Sur la période 1997-2006, le trafic a enregistré un taux de croissance annuel moyen de 6,1%,
Le présent projet a des retombées positives sur toute la population nationale, et plus particulièrement sur les populations du Nord-Ouest (Béja, Jendouba, Kef, Siliana et Zaghouan), du Centre-Ouest (Kasserine, Kairouan et Sidi Bouzid) et du Sud (Gafsa, Kébili, Tozeur et Médenine).
Sa réalisation contribuera à une meilleure mobilité des usagers sur le réseau routier classé et à l’intensification des échanges intra/interrégionaux. Les résultats du projet auront des effets induits sur le développement socio-économique du pays avec des retombées sociales et économiques probantes. Parmi ces retombées, une meilleure accessibilité des populations aux équipements socio-économiques et aux divers centres d’activités (nouveaux pôles touristiques et zones franches industrielles du sud, centre et nord du pays). Le projet permettra en outre de créer des emplois dans l’agriculture, la pêche, les industries textiles, etc. Par ailleurs, sa composante pistes rurales, dont 70% du linéaire total sera revêtu, permettra de désenclaver les régions rurales en vue d’une meilleure valorisation des potentialités de ces zones.
En retenant ce projet, la Banque consolide ainsi les acquis antérieurs pour son avantage comparatif dans les infrastructures. De fait, celles-ci continueront à être le domaine prioritaire de ses interventions en Tunisie, notamment le secteur des transports qui constitue 47,14% du portefeuille en cours.
Les activités du projet commenceront dès l’approbation du prêt pour s’achever en fin 2015.
Source : communiqué de la Bad.