La carte nationale de l’infrastructure de base et des grands équipements collectifs, à l’horizon 2050, dont la mise en place a été décidée par le Président de la République lors du conseil ministériel tenu le mercredi 15 septembre, concerne, notamment, les autoroutes, les chemins de fer, les zones logistiques, les technopôles et les complexes industriels et commerciaux.
Cette carte sera réalisée par étapes. Elle identifiera les besoins en infrastructure autoroutière, aéroportuaire et de communication, outre les grands ouvrages tels que les barrages, les réseaux d’assainissement, de distribution de l’eau, de l’électricité et du gaz et les commodités publiques (hôpitaux, universités, complexes sportifs).
Un bureau d’études tunisien mettra en œuvre une stratégie nationale visant l’aménagement de près de 200 petites et moyennes villes. Celles-ci sont réparties sur tout le territoire du pays et abritent plus de 2 millions d’habitants, soit 30% des habitants du milieu urbain, a précisé M. El Khadri.
Selon les prévisions, cette stratégie devra être fin prête en 2011. Elle permettra d’alléger les pressions exercées sur les grandes villes et de faire rayonner les petites et moyennes villes sur leur milieu, a ajouté le responsable.
Aménagement des régions frontalières
M. El Khadri a souligné qu’un deuxième bureau d’études tunisien sera chargé de l’élaboration d’un plan directeur pour l’aménagement des régions frontalières. Ce plan concernera 17 délégations situées dans 8 gouvernorats du pays et d’une population de 500.000 habitants. Il sera procédé, dans le même cadre, à la mise en place de plans directeurs d’aménagement des points de transit frontaliers de manière à dynamiser l’activité économique dans ces régions.
Au sujet de la mesure relative à l’accélération du parachèvement des études des plans directeurs des régions économiques du Nord-Est et du Centre-Est afin d’optimiser l’exploitation de leur espace territorial, le directeur général a souligné que cette décision a pour principal objectif de réaliser la complémentarité requise entre ces régions. Il a ajouté que ces études vont toucher le Grand Tunis, les gouvernorats de Bizerte, Zaghouan et Nabeul(Nord-Est), Sousse, Monastir, Mahdia et Sfax (Centre-Est).
Le responsable a fait savoir que la décision présidentielle d’établir une vision stratégique, à l’horizon 2050, relative à l’aménagement urbain du Nord-Ouest, va permettre d’identifier les besoins en infrastructures, notamment dans les gouvernorats de Jendouba, Béjà, Kef et Siliana et d’examiner les activités à promouvoir dans ces régions.
Il a souligné le souci manifesté par le chef de l’Etat de développer la formation universitaire dans les domaines de l’aménagement du territoire et de la planification urbaine, en raison de l’absence de cursus dans ce domaine au sein des institutions universitaires tunisiennes. M. Khadri a annoncé, à ce propos, la mise en place d’une formation permettant l’obtention de la thèse de doctorat dans les spécialités de l’aménagement du territoire et de la planification urbaine à l’instar des pays développés.
De son côté, Fethi Hassine, directeur de l’urbanisme au même ministère, a indiqué que les mesures relatives à l’actualisation des plans d’aménagement urbains de l’ensemble des conseils ruraux, dont le nombre s’élève à 196, vise à édifier des villes organisées, sans pour autant empiéter sur les terres agricoles et les ressources naturelles.
Une étude sur «la planification urbaine durable»
La mesure qui concerne la préparation d’une étude sur «la planification urbaine durable» va permettre de s’adapter aux mutations internationales dans ce domaine et d’harmoniser les mécanismes de planification urbaine de la Tunisie avec les nouvelles normes de développement durable en vigueur dans les villes du 21e siècle.
M. Hassine a fait remarquer que l’accélération de la réalisation des programmes de mise à niveau de l’infrastructure et la restauration des façades et espaces publics dans les vieilles villes de Tunis, Sousse, Kairouan et Sfax, prend en considération l’importance culturelle et touristique de ces villes.
L’étude stratégique, élaborée actuellement, par le ministère de l’Intérieur et du Développement local et celui de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, va permettre la mise en place d’un plan d’intervention, en vue d’assurer la maintenance du tissu urbain ancien et transformer certaines de ses composantes en circuits touristiques dotés des équipements nécessaires à l’instar du circuit de la médina de Tunis.
M. Hassine a évoqué, à ce propos, la mise en place d’un programme national pour l’aménagement des vieux souks et une stratégie d’intervention dans les vieux quartiers, indiquant qu’il sera procédé au recensement des vieux souks nécessitant des interventions, des rénovations ainsi que leur intégration dans l’activité économique des villes.
Le responsable a indiqué, également, que le développement de l’Agence d’urbanisme du Grand Tunis et l’élargissement de ses prérogatives, va garantir la coordination entre les municipalités voisines des gouvernorats de Tunis, Ben Arous, Ariana et Manouba, notamment, au niveau de planification urbaine et de l’aménagement du territoire. Il s’agit, en outre, de résoudre les problématiques qui surviennent telles que l’organisation du transport urbain.
Source: Tap.