Les douanes algériennes ont arrêté des véhicules transportant dnotamment des médicaments, en provenance de la Tunisie voisine. Les professionnels du secteur craignent que le maintien des mesures visant à freiner les importations ne complique davantage la situation dans les semaines et les mois à venir.
Selon les chiffres du Centre national algérien de l’informatique et des statistiques des douanes (Cnis), la facture des importations algériennes en produits de consommation a enregistré, en février 2010, une nette réduction notamment pour les produits alimentaires (20%), les véhicules de tourisme (44,3%) et les médicaments (-14%). C’est la conséquence de la loi de finances complémentaires de 2009, dont le principal objectif est de contenir la croissance des importations et de maîtriser les équilibres de la balance des paiements. Revers de la médaille : les journaux algériens parlent depuis quelques semaines d’une pénurie de médicaments dans le pays. Le nombre de produits pharmaceutiques en rupture de stock s’élèverait aujourd’hui à 150. Soit 30 de plus par rapport à la liste rendue publique en novembre dernier par le Syndicat national des pharmaciens d’officine (Snapo).
Les catégories de médicaments manquants vont des corticoïdes injectables aux couches-culottes pour adultes, en passant par les pommades ophtalmiques, les sirops antitussifs, les antibiotiques, les antihistaminiques d’hormones, les collutoires, les vitamines et les contraceptifs. Certains des médicaments sont même destinés à soigner des maladies chroniques.
Récemment, les gardes frontières et les douanes algériennes ont arrêté des véhicules transportant divers produits, et particulièrement des médicaments, en provenance de la Tunisie voisine. Les professionnels du secteur craignent que le maintien des mesures visant à freiner les importations ne complique davantage la situation dans les semaines et les mois à venir. D’autant que les Algériens ne semblent pas apprécier outre mesure les médicaments génériques fabriqués localement, qu’ils jugent inefficaces.
Ce que les professionnels craignent par-dessus tout, c’est l’aggravation du phénomène de contrebande des produits manquants.
I.B