Dans un environnement international incertain, l’activité économique en Tunisie se caractérise par la poursuite de la reprise dans les industries manufacturières et la baisse de la production agricole.


C’est qui ressort de la réunion du Conseil d’administration de la Banque centrale de Tunisie (Bct), réuni, jeudi 30 septembre, pour examiner la conjoncture économique et financière sur les plans national et international.

Elargissement du déficit commercial
Les tensions sur la balance des opérations courantes ont persisté en raison de l’élargissement du déficit commercial suite à la progression rapide des importations et ce, malgré l’amélioration relative du rythme des exportations.
Ainsi, le déficit courant a atteint 3,6% du Pib à fin août et sa couverture a nécessité, outre les entrées nettes de capitaux, le recours à une ponction sur les avoirs en devises dont le montant a atteint, à la date du 28 septembre, l’équivalent de 153 jours d’importations.
Au niveau monétaire, la masse monétaire M3 s’est accrue, au cours des huit premiers mois de l’année, de 7,1% contre 9,6% une année auparavant, tandis que les concours à l’économie ont connu une accélération durant la même période, progressant de 13,4% contre 6,7% en 2009. La contraction de la liquidité bancaire s’est poursuivie durant le mois de septembre, ce qui a nécessité l’intervention de la Bct pour réguler le marché. Le taux d’intérêt a atteint 4,53% en moyenne contre 4,61% en août.
Le taux du change du dinar a enregistré, durant septembre, une appréciation de 3,8% par rapport au dollar américain et une dépréciation de 2,2% vis-à-vis de l’euro.

Hausse de l’inflation
Le taux d’inflation a atteint, durant les huit premiers mois de l’année, 4,6% contre 4,7% à fin juillet et 3,3% durant la même période de l’année précédente.
A la lumière de ces évolutions, le conseil d’administration a décidé de poursuivre une politique monétaire visant la maîtrise de l’inflation, tout en assurant le financement adéquat de l’économie par le maintien inchangé du taux d’intérêt directeur de la Bct, et de continuer le suivi de l’évolution de la conjoncture internationale et ses éventuelles répercussions sur l’économie nationale et l’équilibre de la balance des paiements, en particulier.

Source : communiqué.