Ae Tech a clôturé sa première séance de cotation, jeudi à la Bourse de Tunis, réservé à la hausse (+18%). De bon augure pour la suite...
Par Zohra Abid
La cloche a retenti, jeudi matin, au siège de la Bourse de Tunis, annonçant le démarrage de la cotation du titre Ae Tech, en présence de son fondateur et Pdg Zoubeir Chaïeb, du chef du gouvernement et des acteurs du marché.
Le patron d'Ae Tech était aux anges. Et il y a de quoi. C'est la première fois qu'un chef du gouvernement se déplace, qui plus est avec trois membres de son gouvernement, pour une pareille cérémonie. «J'ai vraiment beaucoup de chance», a-t-il déclaré à Kapitalis, tout sourire.
C'est la première fois qu'un chef du gouvernement se déplace pour une pareille cérémonie.
Etre coté en bourse, c'est être transparent
Selon Zoubeir Chaïeb, le fait de donner de l'importance à l'entreprise est «un signe fort, très fort de la part du gouvernement qui ne peut réussir que lorsque l'économie marche». Et lorsque l'économie marche, il y aura une réponse à tout. Notamment «aux revendications des jeunes qui ont fait la révolution et réclament la dignité et l'emploi», explique encore le patron d'Ae Tech.
Avant de tirer la cloche, annonçant l'ouverture de la cotation du titre Ae Tech, Ali Lârayedh a prononcé un discours qui s'est voulu rassurant pour les investisseurs et les hommes d'affaires. Les chefs d'entreprises déjà introduites en bourse ou en cours d'obtention de visa étaient présents. On pense ici à Hexabyte, AMS, Land'Or, Bitaka, New Body Line, Euro Cycles, Syphax Airlines, One Tech, Hannibal Lease...
Dans le discours de M. Lârayedh, le mot transparence est revenu plusieurs fois. Pour M. Chaïeb, qui a réussi l'introduction en Bourse de son fleuron, la transparence n'est pas le seul atout de la bonne gouvernance. L'autre atout : l'implication du personnel dans l'entreprise. «C'est aussi une forme de reconnaissance», précisera-t-il.
Mohamed Bichiou, Fadhel Abdelkefi (directeur et président de la Bourse de Tunis, et Ali Lârayedh.
Le business de la communication
L'entreprise Ae Tech, créée il y a 12 ans, tire son autre force du fonds racheté en partie d'Alcatel Tunisie et que dirigeait M. Chaïeb. «J'ai travaillé en multinationale et mon rêve était toujours d'entrer en Bourse. Maintenant c'est fait», a-t-il lancé. Il était heureux de voir son rêve enfin prendre forme.
Ae Tech est une «société anonyme qui fait travailler aujourd'hui 80 personnes, dont 45% sont des ingénieurs», explique M. Chaïeb. Il ajoute: «Nous sommes dans toutes les régions avec nos propres agences. L'entreprise est aujourd'hui cotée, elle est capitalisée d'à peu près 2.223.000 dinars. Et nous avons notre business dans le domaine de la communication».
«Nous proposons la mise à niveau des logiciels, des réseaux et des moyens de communication. Nous offrons une palette d'équipements diversifiés aux ministères, hôtels, établissements de la santé et autres secteurs, que ce soit au Maghreb, en Afrique ou en Europe, dans un marché triangulaire», ajoute le Pdg d'Ae Tech. Pour lui, l'avenir de sa société et celui de son pays sont extrêmement liés.
