Pyramid Research, un cabinet spécialisé dans l’étude des marchés émergents des communications, des médias et des nouvelles technologies, basé à Cambridge, aux Etats-Unis, vient de publier une étude sur la situation du marché des télécommunications en Tunisie.
L’arrivée d’Orange Tunisie, premier opérateur 3G, a bouleversé le marché des télécoms dans le pays et y a boosté la concurrence, souligne cette étude, intitulée ‘‘Tunisia: Orange Tunisie Has a Head Start as 3G Competition Heats Up’’.
Elle fournit une analyse assez fouillée des segments concurrentiels fixes et mobiles, des parts de marché des technologies et des services, et des mutations susceptibles d’être induites par l’introduction et la diffusion de nouvelles technologies innovantes.
Kapitalis traduit ici des extraits de cette étude accessible par Internet au prix de 990 dollars US.
«En mai 2010, Orange Tunisie a commencé à opérer dans le pays en tant que troisième opérateur mobile et premier opérateur de 3G», note Mehdi Ben Said, analyste senior chez Pyramid. ‘‘La licence universelle attribuée à Orange Tunisie va non seulement perturber le marché du mobile en raison de la 3G, mais Pyramid s’attend à ce que l’opérateur exploite la puissance de sa marque pour offrir une réelle convergence des services’’, explique Ben Said. ‘‘Orange Tunisie a l’exclusivité de la 3G jusqu’en février 2011, et l’opérateur s’attend à engranger 22,4% des parts de marché et 16,9% des revenus du secteur vers la fin de l’année 2015.’’
La convergence des services
« ‘‘Dans le domaine du fixe, Tunisie Télécom monopolise toujours le marché. Toutefois, l’entrée d’Orange Tunisie, en tant que nouvel opérateur fixe et mobile, va créer une concurrence devenue nécessaire dans le segment fixe et faire baisser les prix d’accès au haut débit’’, ajoute Ben Said.
«En attendant de pouvoir déployer son propre réseau câblé, ou encore le dégroupage [c’est-à-dire l’ouverture du réseau téléphonique local à la concurrence], Orange Tunisie a déjà créé des perturbations dans le marché en se positionnant sur le segment de la technologie FWA en 3G, ce qui rend la convergence des services une réalité.
«Une deuxième licence 3G a cependant été attribuée à la fin septembre à Tunisie Télécom, mais aucune nouvelle licence fixe ne sera attribuée d’ici janvier 2013. «‘‘La libéralisation prochaine du 3G offre aussi des opportunités pour les fabricants des combinés low-cost, dans un marché qui deviendra de plus en plus accro à l’usage de la 3G, sans pouvoir se payer des combinés haut de gamme’’, note Ben Said.»
M. N.