Selon le rapport ‘‘Perspectives Macro’’, scénario économique du Groupe Crédit Agricole SA (France), rendu public le 29 mars, le produit intérieur brut (PIB) de la Tunisie devrait passer de 3% en 2009 à 3,5% en 2010. Ce taux, qui équivaut à la moyenne de la région Afrique/Moyen-Orient, pourrait s’inscrire à la hausse en 2011 pour s’établir à 4,5%.
Pour ce qui est de l’inflation, les analystes du Crédit Agricole prévoient, pour notre pays, des taux stables pour les mêmes années considérées, soit successivement 3,7%, 3,7% et 3,0%. Enfin, la balance courante (en pourcentage du PIB) s’inscrirait à la baisse en passant de -3,8% en 2009 à -2,5% cette année avant de s’établir à -2,5% à la fin de l’année prochaine.
Concernant l’état du monde, les analystes parlent de stabilisation, mais la situation est meilleure (et s’améliore davantage) pour les pays émergents. «Dans les pays développés, on assiste à une reprise incomplète : reprise car les indicateurs pointent clairement sur un retour à la croissance, et ce probablement pour un certain temps ; incomplète car, tandis que le crédit n’augmente pas, les dépenses des ménages et les investissements restent ternes», notent les analystes. Ils ajoutent : «Dans les pays émergents, les perspectives sont plus flatteuses. La croissance prévue du PIB est d’environ 6% pour cette année comme pour la prochaine. La consolidation des grands équilibres macroéconomiques dans la plupart des pays concernés (avec une inflation sous contrôle, un désir de gestion orthodoxe de la politique monétaire et une situation plutôt solide des comptes publics) renvoie une image à la fois rassurante et attirante.»
I.B.