Le 10e point de vente de la marque japonaise Mazda, représentée en Tunisie par le Groupe Loukil via sa filiale Economic Auto, a été inauguré jeudi à Bizerte. Le concessionnaire, Issam Abderrazak, est un enfant de la maison Loukil depuis 2009.
Par Zohra Abid
Les Bizertins mordus de la marque japonaise, ou ayant besoin de changer des pièces, réparer leur véhicule ou faire de la maintenance et de l'entretien de leur Mazda, n'ont plus à se déplacer jusqu'à la capitale. Puisque tout est, désormais, sur place.
Situé sur la route de Menzel Bourguiba (Km3), le nouveau point de vente de Mazda, ne passe pas inaperçu. Flambant neuf, son blanc immaculé et son enseigne bleue scintillent sous le soleil automnal.
Bassem Loukil coupe le ruban bleu sous le regard étincelant de Issam Abderrazek.
En attendant le beau temps
Le bâtiment s'étend sur une superficie de 2000 m2 dont 1.200 réservés au showroom. En plus de la surface d'exposition où l'on trouve toute la gamme des Mazda dont les berlines, SUV et Pickup, l'agence est dotée d'un espace «Services Rapides» consacré à l'entretien, avec des ateliers et des équipements adaptés pour la prise en charge de l'ensemble des interventions périodiques ou les admissions pour une maintenance spécifique sur véhicule.
Bassem Loukil, Pdg du groupe, accompagné de responsables d'Economic Auto, a tenu à assister personnellement à la cérémonie d'inauguration officielle de la nouvelle agence, déjà ouverte depuis près d'un mois et dont les affaires semblent aller plutôt bien. L'occasion de se féliciter de cette nouvelle réalisation et de féliciter Issam Abderrazak et son frère Abdelaziz pour le bon démarrage de l'agence.
Bassem Loukil: «Il faut continuer d'investir et de créer des emplois en attendant des jours meilleurs»
Un ruban bleu, une paire de ciseaux et ça y est, tout le monde félicite tout le monde avec de petits mots de circonstance et les sucrés salés traditionnels.
«Je félicite la famille Abderrazak de ce nouveau-né. Nous sommes à notre 10e point de vente Mazda. On a commencé 2013 avec seulement 5 et nous voilà clôturer l'année avec 10. Il faut dire que 2013 était pour nous difficile, mais nous croyons en l'avenir. Les difficultés de 2012 et 2013 sont provisoires. Il faut continuer d'investir et de créer des emplois en attendant des jours meilleurs», a lancé M. Loukil devant un parterre de journalistes et d'invités.
Haro sur l'importation sauvage
Tout en soulignant que la ville de Bizerte manque horriblement d'investissements, M. Loukil a ajouté: «Nous essayons d'être là pour aider les concessionnaires, qui sont, eux aussi, des créateurs d'emplois».
Le Pdg n'a pas oublié d'évoquer les difficultés que traverse le secteur. Il a, surtout, pointé du doigt «l'importation sauvage des pièces détachées» et les «showrooms incontrôlés». «Nous regrettons aussi l'importation des vieilles voitures. Ces véhicules, dont le compteur du kilométrage est souvent falsifié, sont très polluants. Et puis les pièces détachées sont de l'arnaque totale. Nous espérons qu'avec un nouveau gouvernement, nous pourrons enfin dépasser cette période difficile», a dit M. Loukil.
Espace «Services Rapides».
Certes, le glissement constant du dinar face à l'euro, qui enchérit les prix des voitures, et l'économie en berne n'arrangent guère la situation, mais M. Loukil y croit et s'accroche. Porté par l'optimisme de l'action, il n'a pas de temps à perdre dans les tergiversations. D'ailleurs, après cette inauguration, une nouvelle agence Mazda ouvrira bientôt ses portes à Sfax. Et une autre Citroën, marque distribuée par une société du groupe, Aures Auto, ne tardera pas à être inaugurée, pas loin de Mazda Bizerte, a annoncé Bassem Loukil.
Issam Abderrazek: des rêves plein la tête.
Dans la cour des grands
Issam Abderrazak n'a «que» 28 ans et il n'est pas peu fier d'être aux commandes de Mazda Bizerte. «Après avoir terminé mes études à l'Ecole supérieure de commerce, j'ai intégré en 2009 le Groupe Loukil et c'est dans les bureaux d'Economic Auto – où j'ai touché presque à tout et surtout au commercial –, que j'ai tout appris», raconte-t-il. «L'opportunité est arrivée et je ne l'ai pas ratée. Je suis vraiment comblé. Un homme heureux», confie à Kapitalis le jeune directeur général, un large sourire lui éclairant le visage.
Issam Abderrazek est heureux aussi pour les 15 personnes auxquelles il a offert des emplois et il a déjà en tête d'autres projets à concrétiser à Bizerte.