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L’aéroport Enfidha Zine El Abidine Ben Ali, a célébré, mardi, la première année d’activité de cet aéroport, ouvert au trafic aérien civil, le 30 novembre 2009.


Son exploitant, la société Tav-Tunisie, filiale du groupe turc Tav Airport Holding, leader de l’exploitation des aéroports en Turquie (48% de part de marché en 2009), a organisé, à cette occasion, une visite guidée de l’aéroport à l’intention des journalistes.
Les travaux de construction de l’aéroport ont démarré en juillet 2007, deux mois après la signature du contrat de concession, pour 40 ans, et la création de Tav Tunisie Sa. Les travaux, achevés en novembre 2009, ont mobilisé un investissement évalué à près d’un milliards de dinars tunisiens (500 millions d’euros). Ouvert à la circulation aérienne civile le 30 novembre de la même année, l’aéroport a obtenu, le 23 septembre dernier, le certificat de conformité aux exigences techniques internationales spécifiques à l’exploitation des aérodromes civils. «Un mois et demie avant l’aéroport de Tunis-Carthage», a précisé Ersel Goral, directeur général de Tav-Tunisie, lors d’un point de presse, tenu mardi sur le site de l’aéroport.


Tout est prêt pour le décollage

Une stratégie concertée de marketing
L’entreprise tuniso-turque emploie environ 559 personnes dont 34 étrangers. Ce dernier nombre devrait diminuer progressivement. Les emplois assurés par le personnel étatique et les prestataires de services sont estimés à, respectivement, 399 et 870 personnes, a aussi indiqué M. Goral. L’année prochaine, le nombre total de personnel de l’aéroport s’élèvera à 1.745, sans compter les employés saisonniers.

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M. Goral au milieu pendant le point presse

«L’aéroport d’Enfidha pourrait devenir le portail principal d’entrée en Tunisie», a indiqué le manager turc. Pour réaliser cet objectif, Tav Tunisie est en train de mettre en place une stratégie de marketing en coordination avec les autorités tunisiennes, notamment les ministères du Tourisme et du Transport.
Jusqu’au 21 novembre, l’aéroport a été relié à 34 autres dans 12 pays (Suède, Autriche, Suisse, Pologne, Belgique, France, Italie, Grande-Bretagne, Irlande, Allemagne, Grèce, Slovénie). 17 compagnies aériennes, en majorité spécialisées dans les vols charters, ont déjà opéré des vols sur cet aéroport et environ 500.000 passagers et 4.000 vols ont été enregistrés entre le 1er janvier et le 21 novembre, a précisé M. Goral. La part des transporteurs locaux (Tunisair et Nouvelair) est estimée à 22,91% pour les passagers et à 31,29% pour les vols opérés.
En nombre de passagers, c’est Jet Air Fly qui occupe cependant la première place avec 20% des passagers. Elle est suivie par Tunisair avec 16%.
En nombre de vols, la première place revient à la compagnie nationale tunisienne avec 870 vols, suivie de Jet Air Fly avec 702. La compagnie privée tunisienne Nouvelair vient en sixième place en nombre de passagers (6%) et au quatrième rang en nombre de vols (384).

L’été sera plus chaud
Plusieurs tours opérateurs et compagnies aériennes leaders en Europe de l’est et centrale se sont engagées à organiser des vols sur l’aéroport durant la prochaine saison estivale. «Nous avons aussi des vols à partir de Bruxelles. Nous sommes  en train de négocier avec les Ukrainiens… Sur l’ensemble de nos contacts, 90% ont confirmé leur partenariat en 2011», a précisé à Kapitalis, Soufiène Abdessalem, directeur général adjoint d’exploitation.

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Ce n'est pas encore la grande foule, mais ça ne saurait tarder

Certains couloirs de l’aéroport semblent quasi-déserts. Car les départs et les arrivées sont encore rares, quatre ou cinq par jour. Et encore… Tout est calme, dans l’attente d’un départ pour Bruxelles, la nuit. La plupart des boutiques sont fermées. «38% des commerces sont déjà loués, les autres ne sauraient tarder à l’être aussi», précise M. Abdessalem. Qui croit fermement au décollage imminent d’un aéroport qui se distingue par son architecture moderne, son infrastructure à la pointe de la technologie et ses espaces vastes et bien agencés.
«Seule la première tranche a été réalisée. Ce n’est que le quart de l’ouvrage. Lequel s’étendra, au final, sur une superficie totale de 5.800 hectares», indique aussi M. Abdessalem. Autre innovation, dont ce dernier n’est pas peu fier: «Pour alimenter l’aéroport en électricité, une centrale à gaz est déjà en construction, financée par une subvention de l’Etat tunisien. L’excédent de production sera même vendu à la Steg.»

Y. M.