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Les Journées de l’entreprise, qui se dérouleront cette année les 11 et 12 décembre courant à El Kantaoui, traiteront du thème de «l’entreprise face à ses défis».


Contrairement aux éditions précédentes, où des sujets relatifs à l’environnement de l’entreprise ont été débattus, le thème de cette année est en rapport direct avec la vie de l’entreprise et de sa gestion interne.
Comment conforter ses positions concurrentielles actuelles? Comment pérenniser ses activités? Comment conquérir de nouveaux marchés? Ce sont «les questions qui se posent avec plus d’acuité aujourd’hui qu’auparavant », estime Chakib Nouira, président de l’Institut arabe des chefs d’entreprises (Iace).
«Une entreprise ne saura faire face aux défis externes, nationaux et internationaux, si elle n’est pas solide et elle n’incarne pas tous les facteurs de sa compétitivité et sa pérennité », explique M. Nouira.
Lors de la présentation du programme des prochaines journées, jeudi, au siège de l’Iace, Tarek Cherif, membre du comité directeur de l’Institut pense que le thème de cette édition «est non seulement dans le cœur de l’actualité, mais il concerne toutes les entreprises, toutes tailles et tous secteurs confondus, aussi bien tunisiennes que celles de la région». «Les cinq axes à traiter touchent tous à la vie de l’entreprise et aux défis auxquels elle est aujourd’hui affrontée», ajoute-t-il.

Pour une stratégie anticipative
«Au vu de la crise qu’a connu le monde depuis 2008, on a cru opportun de mettre à plat les défis qui affrontent aujourd’hui l’entreprise», estime, pour sa part, Ahmed Bouzganda, médiateur des Journées.
«Les stratégies anticipatives et réactives ont encore une fois montré leurs limites, laissant place aux stratégies proactives qui puisent plutôt dans la création de compétences de l’entreprise et le développement de sa richesse aussi bien matérielle que matérielle», explique-t-il.
C’est dans ce cadre que les cinq panels prévus pour les Journées ont été choisis. Ce sont:
- l’entreprise et les défis de l’internationalisation ;
- l’entreprise et les défis de la compétitivité ;
- l’entreprise et les défis de l’innovation ;
- l’entreprise et les défis de la gouvernance ;
- L’entreprise et les défis de l’avenir
D’autres défis majeurs des entreprises, notamment les Pme, tels que l’emploi et le financement, ont-ils été oubliés par les Journées? «Non!», répondent les organisateurs. Si les rapports banques-investisseurs constituent un faux débat, selon Chakib Nouira, l’emploi est non seulement au cœur du thème des prochaines Journées, «il est, en Tunisie, notre unique priorité», pense-t-il, catégorique.
Comme chaque année, plusieurs personnalités et hauts responsables de la Tunisie, des pays du Maghreb, de l’Egypte et de l’Europe sont attendus à El Kantaoui.
L’on citera, bien entendu, Dov Michel Zerah, directeur général de l’Agence française de développement (Afd), Donald Kaberuka, président de la Banque africaine de développement (Bad), Philippe de Fontaine Vive Curtaz, vice-président de la Banque européenne de développement (Bei), Mohamed Layas, président du conseil d’administration de Libyan Investment Authority, Achraf Jamaleddine, directeur exécutif de l’Institut des administrateurs égyptiens, Thami Ghorfi, Pdg du groupe marocain Esca, Jean Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français et autres Gianni De Michelis, ancien ministre des affaires étrangères de l’Italie.

La mission d’un vrai «think-tank» ?
M. Nouira s’est par ailleurs félicité «du nombre croissant des revenants à ces Journées dont des hautes personnalités du monde des affaires et de la politique de la région euro-méditerranéenne». «Nous avons de grands amis que nous devons garder et il y a plein qui manifestent chaque années leur désir de prendre part aux Journées. Ils sont de plus en plus nombreux et plusieurs sont des personnalités très bien placées dans leurs pays».
«On a démarré les Journées, il y a aujourd’hui 24 ans, avec 250 chefs d’entreprise. Nous en sommes aujourd’hui à environ 900». Le président de l’Iace a aussi noté que l’Etat a toujours été très attentif à ce qui se déroule aux Journées et pris les recommandations qui en résultent avec beaucoup de sérieux. L’événement continue d’ailleurs de bénéficier du haut patronage du chef de l’Etat.
«On a toujours demandé des choses aux pouvoirs publics, dit-il. Tout ce qu’on leur dit cette année: ‘‘occupez-vous de nous pour qu’on soit plus performants, plus compétitifs’’».
Les Journées de l’Iace ont aujourd’hui tous les ingrédients pour jouer le rôle d’un vrai think-tank. A l’américaine. Sont-elles ainsi en voie de le devenir ?

M.T.

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