Le voile a été soulevé, jeudi à Carthage, sur la Toyota Yaris Sedan, une belle nippone qui se distingue par son design stylé et... son prix: 33.800 dinars pour le modèle toute options.
Par Zohra Abid
Le lancement en Tunisie de la nouvelle Toyota Yaris Sedan a été organisé en grandes pompes, par le concessionnaire de la marque, la société BSB, jeudi 14 novembre, à la Villa Didon, à Carthage.
Après avoir rencontré les médias, Moez Belkhiria, Pdg de BSB, qui était accompagné des ses collaborateurs et partenaires, a invité tout ce beau monde à découvrir «un petit bijou», garé sous une tente, à l'entrée de l'hôtel, avant de passer à la réception organisée pour fêter l'événement.
Le voile a été donc soulevé, sous les applaudissements des invités, séduits par la petite beauté. La Toyota Yaris Sedan (TYS) a surpris les présents par ses lignes sobres, fluides et totalement redessinées par rapport au modèle précédent, son confort et son élégance et se présente dans la catégorie des moyennes berlines (4,4m de long et 1,7 de large) comme une voiture raffinée, capable de concurrencer la plupart des voitures européennes de sa catégorie.
Moez Belkhiria ne tarit pas d'éloge pour la moyenne berline nippone.
A bord de la Yaris Sedan
«Les Japonais, réputés conservateurs, et ayant souvent compté sur la fiabilité et la robustesse des véhicules, ont bien compris que le design est tout aussi important et qu'il faut bien suivre l'air des temps», explique le Pdg de BSB.
La première livraison de 70 Toyota Yaris Sedan a eu lieu il y a près de 2 mois, et les voitures sont disponibles sur le marché tunisien dès vendredi 15 novembre.
«Ce modèle porte sur des véhicules essence de 5CV fiscaux dotés d'un moteur 4 cylindres (16 soupapes) de 1.3 litre (1299cm3, 83 CH DIN, puissance maxi 63/6000 kW/tr-min) particulièrement économique (5,4 litres/100 km en milieu extra urbain et 6,3 en cycle mixte) et surtout réputé pour son incroyable fiabilité. La toute nouvelle Toyota Yaris Sedan est équipée d'une boîte manuelle à 5 rapports», indique Moez Belkhiria. Il ajoute, en réponse à une question de Kapitalis : «Une panoplie de couleurs existe dans ce même modèle qui s'impose aussi par l'espace. Pour l'essayer, il suffit de faire un saut au showroom de Toyota sur la route Tunis-La Marsa». Et pourquoi pas sortir, les clés en mains?
«Le véhicule peut recevoir 3 passagers à l'arrière grâce à un espacement sièges particulièrement large permettant aux personnes même de grande taille d'être confortablement installées, sans parler de son coffre très spacieux de 478 litres», enchaîne M. Belkhiria, visiblement amoureux de sa Nippone.
A l'intérieur, alliant confort et esthétique, avec le beau tableau de bord, les accoudoirs, la Toyota Yaris Sedan est dotée également, côté sécurité, d'un Airbag (conducteur et passager), d'un système de freinage ABC (antiblocage des roues), d'un réglage automatique du volant, des sièges, des rangements, etc.
La voir mais aussi l'essayer pour apprécier le confort, l'esthétique et la sécurité d'une voiture à la pointe de la technologie.
La réussite a aussi un nom
Un autre petit plus: «Les suspensions à gaz élaborées pour absorber les vibrations de la route sont notamment adaptées aux routes tunisiennes. Car, des matériaux amortissant les bruits et les vibrations sont incorporés dans la carrosserie. De plus, et pour atténuer les bruits de la route et du vent, le pare-brise a été fabriqué à d'un verre acoustique triplement feuilleté», explique Moez Belkhiria.
Dans les années 1970, lorsque les premiers véhicules japonais sont entrés en Tunisie, les Tunisiens n'en avaient pas une bonne idée. Leurs prix étaient certes abordables, mais les pièces de rechange et le service après-vente étaient introuvables. Entre-temps, ils ont changé d'avis. Et pour cause : la philosophie du constructeur Toyota a beaucoup évolué. Et la qualité de son offre également. «Il suffit de voir la demande enregistrée actuellement sur la marque Toyota de la part des conducteurs de taxis et des connaisseurs pour se rendre compte de cette profonde mutation», a précisé le patron de BSB.
Une place parmi les grands du marché
Pour répondre à la demande d'une clientèle dont le nombre augmente sans cesse, le réseau BSB-Toyota compte actuellement 6 agences dans le pays, à Tunis (La Marsa et Charguia), Nabeul, Sousse, Sfax et Djerba, et 5 revendeurs de pièces détachées agréés et répartis dans le pays.
«Dans notre politique d'extension, nous comptons nous implanter dans d'autres villes au courant de 2014. Nous envoyons nos mécaniciens faire des stages au Japon avant même d'importer les véhicules. Et c'est là une exigence de la marque, présente dans 170 pays, dont la Tunisie depuis 1985, et qui vend plus de 9 millions de voitures par an dans le monde. C'est presque le nombre de la population tunisienne», indique encore Moez Belkhiria. Il ajoute: «BSB, comme vous le savez, commercialise, depuis mars 2012, les voitures particulières et la société étend désormais son offre à tous les autres segments: minibus, 4X4, SUV...»
Le jeune patron semble fier d'être aux commandes du groupe, créé par feu Béchir Salem Belkhiria (BSB), et qui opère dans divers secteurs et emploie 250 salariés.
M. Belkhiria énumère, avec la même fierté, la gamme de véhicules de la marque qu'il représente: «la Corolla diesel (spécial taxi), l'Avanza, la Camry, la GT 86 et la Prius. En SUV, la nouvelle RAV 4 est disponible en version essence, tandis qu'en 4X4, sont disponibles les Toyota Prado, Hilux, Land cruiser LC200 et Land cruiser LC 70. De même, BSB Toyota commercialise la Prius hybride, considérée comme la voiture la plus innovante au monde et qui connaît un succès international retentissant avec 3 millions d'unités vendues dans le monde depuis son lancement initial en 1997», souligne-t-il.
La Toyota Yaris Sedan (TYS) surprend les connaisseurs par ses lignes sobres, fluides et totalement redessinées par rapport à l'ancien modèle.
Le marché parallèle, principal mal du secteur
Moez Belkhiria, comme tous les autres concessionnaires de la place, se plaint du système du quota imposé par le ministère du Commerce. «Le client est, dans tout cela, le grand perdant. Car, au final, il achète ce qui existe sur le marché et casque le prix imposé. Nous n'avons que 2 ans d'existence, on ne demande pas 7 ou 8000 voitures par an, comme les autres qui existent depuis longtemps, mais le marché doit être plus ouvert et plus équitable», explique le concessionnaire. Qui s'empresse cependant d'ajouter: «Ouvert oui, mais pas au marché parallèle».
Selon lui, 23.000 voitures ont été vendues sur le marché parallèle depuis le début de l'année et jusqu'à fin octobre, «alors que ceux qui travaillent dans la légalité et qui créent des emplois sont soumis au régime du quota et ils n'ont pu importer que 39.000 unités», regrette-t-il. «Des discussions à ce sujet sont certes en cours avec le ministère du Commerce, mais le dénouement n'est pas pour demain», lâche-t-il en conclusion, comme s'il a des doutes sur la disposition des autorités publiques à lutter contre le marché parallèle.