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La cloche annonçant le démarrage de la 1ère séance de la cotation en bourse de la société City Cars, concessionnaire de l'enseigne sud-coréenne Kia Motors, a résonné, le mardi 26 novembre, à la Bourse de Tunis aux Berges du Lac à Tunis.

Par Zohra Abid

La cérémonie s'est déroulée en présence d'un parterre de futurs actionnaires, mais aussi des responsables de la Bourse de Tunis, du directeur général de la société City Cars et du ministre des Finances Elyes Fakhfakh.

9 introductions en bourse depuis janvier 2013

Ce dernier assiste pour la première fois, depuis qu'il a le portefeuille des Finances, à une opération d'introduction en Bourse. Mais il avait déjà des contacts avec les responsables de la bourse avant d'accéder au gouvernement, a tenu à préciser, avec son doigté habituel, Fadhel Abdelkafi, président du Conseil administratif de la Bourse de Tunis. «C'était lors des rencontres des responsables de la Bourse avec tous les leaders des partis. Avant les élections du 23 octobre. M. Fakhfakh était membre de la direction d'Ettakatol», a indiqué M. Abdelkafi dans son mot de bienvenue.

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Elyes Fakhfakh:  «Les gens ont confiance en l'avenir» 

Mettant la séance dans son cadre, l'orateur a rappelé que, malgré une année difficile et un marché frileux, il y a eu 9 opérations d'introduction en bourse depuis le début de 2013. «Il nous reste encore un mois pour terminer l'année et nous avons encore 2 à 3 opérations programmées. Nous pouvons dire que nous avons bien résisté, si on se comparait à certaines places européennes ou encore à la bourse égyptienne», a ajouté M. Abdelkafi, qui a tenu à rendre hommage, par la même occasion, aux intermédiaires en bourse qui s'occupent notamment des techniques financières et des règlementations boursières...

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Mehdi Mahjoub: «City Cars a tout l'avenir devant elle malgré son jeune âge.»

L'optimisme du ministre des Finances

Profitant de la présence d'un parterre d'hommes d'affaires et de représentants des médias, Elyes Fakhfakh n'a pas omis d'afficher son optimisme habituel, qui, soit dit en passant, en énerve plus d'un: «J'ai promis de ne venir à la Bourse qu'à l'occasion de l'introduction d'une société confisquée. Le fait que 9 sociétés ont fait leur introduction en bourse en moins d'une année est un bon signe. Cela signifie que les gens ont confiance en l'avenir», a-t-il dit.

Le ministre aurait aimé voir une grosse société comme Tunisiana s'introduire en Bourse, «mais le marché ne le supporte pas pour le moment», a-t-il regretté. Et de reprendre avec cet optimisme que beaucoup lui envient : «Le pays a connu un séisme, mais il semble être doté d'une sorte d'immunité, et je vois qu'il y a de la résistance à la morosité ambiante à travers ce genre d'opérations. Malgré le scepticisme de nombreux citoyens, il y a un grand défi politique. C'est le dialogue qui se poursuit malgré tout».

Pour répondre aux nombreuses critiques dont fait l'objet la politique économique du gouvernement et, surtout, le projet de loi des finances pour 2014, M. Fakhfakh a ajouté: «Malgré tout ce qu'on peut dire, le taux de croissance est aujourd'hui positif. Il est certes en-deçà de nos ambitions, mais si on compare notre situation à celles qu'ont connues le Portugal et l'Espagne dans les années 1980, et ce que j'ai vécu personnellement durant la révolution en Pologne, dans les années 1990, nous ne pouvons qu'être optimistes. Et je suis optimiste. Malgré les difficultés, le gouvernement tend la main aux citoyens pour trouver une solution lors du débat sur la loi des finances 2014».

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Mehdi Mahjoub: «L'avenir est aujourd'hui devant cette société dont la croissance est confirmée»

M. Fakhfakh a tenu aussi à rappeler qu'aujourd'hui le projet de loi des finances est discuté publiquement, alors que sous l'ancien régime, «le projet passait et on ignorait même son contenu».

L'investissement, l'emploi et les régions

En bon patriote, Salah Sayel, président du Conseil du marché financier, se montre attentif à l'investissement et à la création d'emplois dont la Tunisie a besoin en cette phase difficile de transition politique. Selon lui, le fait de penser à augmenter le capital d'une société comme City Cars, est en soi porteur d'espoir. «Ceci ne peut conduire qu'à la création d'emplois et à un meilleur redéploiement vers les régions», dit-il.

Mehdi Mahjoub, directeur général de City Cars, se félicite, pour sa part, de la confiance des investisseurs. Ces derniers ont, selon lui, cru en la société qu'il dirige et qui a tout l'avenir devant elle malgré son jeune âge.

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La photo souvenir.

«Je tiens à remercier nos futurs partenaires qui ont investi des capitaux dans une société ayant démarré il y a seulement 4 ans. L'avenir est aujourd'hui devant cette société dont la croissance est confirmée», a-t-il dit.

Les 30% du capital cédés et l'ouverture au marché boursier vont, on s'en doute, ouvrir de nouveaux horizons à la jeune société qui a traversé des moments difficiles, au lendemain de la révolution, mais a bien tenu le cap et s'est même épanouie.