journees entreprises bouzguenda banniere 11 27

La recherche de nouvelles pistes pour le financement des entreprises et de l'économie sera au coeur des débats lors des prochaines Journées de l'entreprise (6 et 7 décembre au Port El Kantaoui à Sousse).

Par Jalel Jaziri

 

A la classique et éternelle question du financement, il existerait de nouvelles options, notamment en phase transitoire. C'est du moins ce dont est convaincu l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE) qui a axé son édition 2013 des Journées de l'entreprise sur les nouvelles approches de financement.

Les difficultés d'accès au financement

D'après les organisateurs, le thème choisi pour cette année est en continuité avec les problématiques débattues lors des éditions précédentes, respectivement en 2011 et 2012, sur le nouveau modèle de développement et le nouveau code d'investissement. Il est également dicté par «les obstacles et les handicaps rencontrées par les entreprises pour accéder au financement, que ce soit pour réaliser un investissement, pour disposer d'un fonds de roulement ou pour bénéficier de nouveaux sources de financement», explique Ahmed Bouzguenda, président de l'IACE, qui s'exprimait aujourd'hui lors d'une conférence de presse au siège de l'Institut à la Maison de l'Entreprise.

Jaafar Khatteche, Pdg de la Banque nationale agricole (BNA), qui a pris part aux travaux préparatoires en sa qualité de commissaire général de la 28e édition, a souligné, pour sa part, «la nécessité de surmonter les obstacles au financement et remédier à la faiblesse des liquidités des banques». Cela nécessite, selon lui, «les efforts conjugués des différentes parties et une réflexion collective sur les nouvelles politiques et stratégies dans ce domaine.»

Sponsor de l’IACE et des Journées de l’Entreprise, la BNA cherche, à travers cet engagement au service l’entrepreneuriat, à accompagner les dynamiques de développement des entreprises face aux défis complexes du contexte postrévolutionnaire, notamment celui du financement.

Ce thème étant complexe, il a été décliné en plusieurs ateliers, dont trois panels, six tables rondes et un déjeuner-débat de clôture.

Les 1000 participants attendus lors de ces journées découvriront les résultats des études menée auprès des entreprises et des banques et débattront des questions telles que «l'endettement et le concours à l'économie», «l'équité et l'égalité d'accès aux sources de financement», «la micro finance», «la finance islamique entre idéologie et cohabitation», «la finance conventionnelle et la réforme du système bancaire», etc.

bouzguenda iace 11 27 2

Ahmed Bouzguenda, président de l'IACE, promet des débats riches et constructifs pour trouver de nouveaux pistes de financement.

Qu'il s'agisse de l'une ou l'autre problématique, l'objectif de la réflexion (exprimé par l'IACE) est toujours rattachée au contexte par lequel passe le pays, soit d'aider à trouver des solutions de relance, d'améliorer l'inclusion sociale ou de rétablir la stabilité.

Parmi les panélistes et des invités figurent plusieurs personnalités et organisations d'envergure, dont, à juste titre, les gouverneurs actuel et précédent de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari et Mustapha Kamel Nabli, le chef du gouvernement provisoire Ali Larayedh, des représentants du FMI, de la Banque Mondiale et de la Banque européenne d'investissement (BEI), principaux bailleurs de fonds de la Tunisie, et, comme à l'accoutumée, des chefs d'entreprises, des universitaires et des opérateurs publics et privés.

Moins d'Européens, plus de Maghrébins

«Des personnalités politiques seront également au rendez-vous et leur présence sera remarquable, la question économique étant de grande importance dans les programmes des partis politiques», a tenu à souligner le président de l'IACE. Et d'ajouter: «Cette année, nous aurons environ 250 participants étranger, moins d'Européens, mais plus de Maghrébins».

L'économie tunisienne étant toujours basée sur l'endettement et les Journées de l'entreprise édition 2013 ambitionnent de trouver des pistes pour que la part des banques au financement des entreprises et de l'économie ne soit pas prépondérante.

Illustration: Majdi Hassan et Ahmed Bouzguenda, respectivement directeur exécutif et président de l'IACE, et Jaafar Khatteche, Pdg de la Banque nationale agricole (BNA), sponsor de l'IACE et des Journées de l'Entreprise.