Selon les estimations du Conseil oléicole international (Coi), la production tunisienne d’huile d’olive pour l’année 2010-2011 baissera à 120.000 tonnes (contre 150.000 en 2009-2010).
Les mêmes estimations indiquent que la consommation restera stable autour de 40.000 tonnes, alors que les exportations baisseront, elles aussi, passant de 110.000 en 2009-2010 à 90.000 tonnes au cours de l’actuelle campagne.
La 98e session du Coi, réuni du 22 au 26 novembre à Madrid, annonce, par ailleurs, un grand tournant dans le secteur oléicole mondial.
Baisse de la production, hausse de la consommation
L’organisation prévoit, en effet, une baisse de la production mondiale d’huile d’olive de à 2,95 millions de tonnes pour l’année 2010-2011 (-2,5% par rapport à 2009-2010). Contre une hausse de la consommation qui passera, durant la même période, de 2,95 millions de tonnes à 2,98 millions de tonnes (+3,65%).
Selon les estimations préliminaires du Coi, l’Union européenne (Ue) reste le plus important producteur d’huile d’olive avec 2,1 millions de tonnes, dont 1,20 millions de tonnes produites par l’Espagne (-14% par rapport à 2009-2010).
Les estimations pour les autres pays européens tablent sur 336.000 tonnes pour la Grèce, 480.000 pour l’Italie, 67.500 pour le Portugal, 6.500 pour Chypre et 6.000 tonnes pour la France.
Hors de l’Europe, le Cio a estimé des productions de 193.500 tonnes d’huile d’olive pour la Syrie, 160.000 pour la Turquie, 150.000 pour le Maroc, 120.000 pour la Tunisie, 48.000 pour l’Algérie, 24.900 pour la Palestine, 19.000 pour la Jordanie, 18.000 pour l’Australie, 17.500 pour l’Argentine, et, enfin, 15.000 pour la Libye.
La consommation mondiale atteindra cependant 2,98 millions de tonnes, soit une augmentation de 3,65% par rapport à l’année 2009-2010.
En termes de consommation, l’Union européenne garde également sa position de leader avec 1,88 millions de tonnes, suivie par les Etats-Unis (260.000), la Syrie (125.000 tonnes) et la Turquie (115 000).
Le Cio a estimé que les exportations mondiales d’huile d’olive dépasseront 707.000 tonnes, soit une augmentation de 5,05% par rapport à l’année précédente. L’Ue, en tant que grande puissance commerciale, restera la première zone d’exportation avec 438.000 tonnes, suivie de très loin par la Tunisie (90.000, contre 110.000 l’année écoulée), la Syrie (50.000), le Maroc (40.000 tonnes) et la Turquie (38.000).
Les importations totales, selon les budgets prévues pour l’année 2010-2011, et qui couvrent la période allant du 1er octobre 2010 au 30 septembre 2011, sont estimées à 684.000 tonnes, soit 2,93% de plus qu’en 2009-2010.
Promotion de l’huile d’olive en Chine, Russie, États-Unis et Canada
En ce qui concerne la promotion des produits oléicoles, les membres du Conseil ont discuté des progrès enregistrés dans les campagnes de promotion du Cio en Chine et en Russie et déterminé les actions à entreprendre au cours de la prochaine campagne de 2011 aux États-Unis et au Canada.
Autre sujet discuté lors de la 98e session du Conseil: la priorité accordée pour le lancement de l’étude de marché prévue au Japon, en Corée du Sud et en Australie en 2011.
Le Conseil a également examiné les travaux élaborés sur les normes pour le commerce des produits oléicoles, pour les huiles d’olive et les huiles de grignons d’olive.
Dans le cadre de ses activités de formation, le Conseil continuera à accorder des bourses aux étudiants des pays membres pour leur permettre de poursuivre des cours internationaux de troisième cycle d’études (maîtrise en technologie de l’huile d’olive à l’Université de Cordoue en Espagne et à l’Université de Spoleto en Italie ) et des cours de spécialisation universitaire. Des bourses aux étudiants en doctorat seront également accordées.
En outre, 2011 verra la tenue d’un stage international, de divers séminaires nationaux et cours de formation des agents techniques des pays membres du Cio. Cela signifie aussi la poursuite du programme visant à fournir les services d’experts pour les pays ayant besoin d’assistance technique.
Imed Bahri