La Société tunisienne de l’électricité et du gaz (Steg) et la Banque mondiale (BM), agissant pour le compte du Fonds carbone espagnol (Spanish Carbon Fund), géré par la BM, ont signé, le 5 avril, un accord portant sur la vente d’une partie des crédits carbone générés par la centrale éolienne de 34 MW située à Sidi Daoud (Cap Bon, littoral nord est).
Ce contrat d’achat de réductions d’émissions est le premier projet de Mécanisme de développement propre (MDP) développé en Tunisie dans le secteur éolien. Grâce à ce projet, qui comprend également la construction d’une ligne de transport jusqu’à Menzel Temime, les abonnés du réseau interconnecté de la Steg peuvent désormais être alimentés par de l’électricité d’origine éolienne. En substitution à une production d’électricité à partir de sources d’énergies fossiles, la production de cette centrale permettra d’éviter un volume d’émissions estimé à 50 000 tonnes d’équivalent CO2 par an.
«Ce projet MDP témoigne de l’engagement de la Steg dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement durable, de promotion des énergies renouvelables et de lutte contre le changement climatique. Cette première expérience a valeur d’exemple. Elle ouvre la voie au développement de nouveaux projets permettant d’utiliser notre potentiel d’énergie éolienne et solaire et pourra bénéficier aux projets d’investissements prévus dans le cadre du Plan Solaire Tunisien (PST)» a déclaré Mokhtar Mehiri, directeur principal de l’équipement à la STEG.
La BM accompagne la Tunisie dans ses efforts pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles à travers la promotion des énergies renouvelables et de mesures de maîtrise de l’énergie. «Le développement durable et le changement climatique constituent un des piliers de notre stratégie de coopération avec la Tunisie», a noté Mats Karlsson, directeur du Département Maghreb à la BM. Il a ajouté : «Cette opération de finance carbone illustre la diversité des instruments financiers disponibles afin de poursuivre ces objectifs, aux côtés d’autres financements innovants, tels que les ressources du Fonds pour les technologies propres, ou de concours plus classiques sous forme de prêts».
I.B