Dans un séminaire organisé jeudi à Tunis, des universitaires, chercheurs et industriels de Tunisie et de l’étranger se sont penchés sur la performance de la recherche tunisienne en relation avec le web.
«L’évaluation de la recherche et web of knowledge: performance de la recherche tunisienne», tel est le thème de ce séminaire organisé par l’Agence nationale de la promotion de la recherche scientifique (Anpr), en collaboration avec le Centre national universitaire de documentation scientifique et technique (Cnudst) et le groupe d’information scientifique Thomson Reuters.
Management stratégique de la recherche publique
Le débat a porté sur les nouveaux modèles et outils de la bibliométrie internationale développés pour mesurer les performances de la recherche, la pertinence et l’exhaustivité de ces outils, et l’aide qu’ils peuvent apporter à la décision dans le management stratégique de la recherche publique. Il a été une occasion pour les experts présents d’analyser les performances de la recherche tunisienne et de réaliser des comparaisons avec celles d’autres pays.
Les communications ont été consacrées à «l’évaluation de la recherche par Thomson Reuters», au «système tunisien de recherche et d’innovation», au «partenariat industriel international: nouveaux enjeux de la recherche tunisienne» et au «Centre national universitaire de documentation scientifique et technique: l’information scientifique au service de la recherche tunisienne».
L’économie fondée sur la connaissance constitue un choix stratégique pour la Tunisie, a expliqué M. Béchir Tekkari, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, dans son allocution d’ouverture du séminaire.
Il a ajouté que la Tunisie se donne les moyens de devenir, à terme, une plateforme scientifique et technologique attractive dans la rive sud de la Méditerranée. Cette ambition va de pair avec celle d’atteler définitivement la société tunisienne aux valeurs de la modernité, de la tolérance et du savoir.
A cet effet, 37 écoles doctorales ont été créées en fédérant les potentialités et efforts et en budgétisant les programmes et les activités. Ainsi, les universités ont désormais en charge de développer le partenariat et l’entrepreneuriat innovant, en plus de la mise en œuvre d’une politique de coopération internationale bilatérale et multilatérale permettant de développer la cotutelle et la double diplômation au niveau des thèses de doctorat.
Insertion dans la dynamique internationale de la recherche
«Notre souci premier est d’ouvrir la recherche sur les projets d’envergure susceptibles de répondre à nos besoins, mais aussi de permettre à nos chercheurs de s’insérer, encore plus durablement, dans la dynamique internationale de la recherche», a assuré le ministre, qui parlait en présence de M. Refaat Chaabouni, secrétaire d’Etat chargé de la Recherche scientifique.
M. Tekkari n’a pas manqué de saluer le groupe Thomson Reuters et ses experts de Londres et de Washington pour la qualité de leur évaluation des réalisations accomplies dans le domaine de la recherche en Tunisie, qu’ils classent parmi les nations contribuant au progrès de la science dans le monde.
Kapitalis (avec Tap.)
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