Jusque-là peu loquace sur ses succès, le groupe SAH Lilas sort de sa discrétion habituelle pour communiquer sur ses activités à l'occasion de son introduction, cette semaine, sur la cote de la Bourse de Tunis. Voyage au coeur d'une entreprise qui marche...
Par Zohra Abid
Médias et intermédiaires en Bourse ont été invités, lundi 16 décembre, par le groupe SAH Lilas à visiter son usine à Medjez El-Bab, gouvernorat de Béja (nord-ouest). Pour juger de la qualité des articles d'hygiène produits par la marque.
Visite guidée dans l'univers Lilas
Cette visite guidée, qui a duré toute une matinée a permis aux invités d'avoir une idée sur la fabrication des couches culottes et des lingettes pour bébé, des articles d'hygiène pour femme ainsi que des mouchoirs, serviettes de table et papiers de toilette de la marque Lilas. Créé en 1994 par Jalila Mezni (PDG) et Mounir Jaiez (DGA) avec un capital de 28,9 millions de dinars (MD), le groupe termine l'année 2013 en apothéose par une introduction sur la cote de la Bourse de Tunis avec une opération globale portant sur 145,9 MD. Les souscriptions auront lieu entre le 20 et le 23 décembre courant. Les futurs investisseurs peuvent être confiants: leur placement sera bien solide.
Le stockage des produits selon les normes internationales exigées.
Le groupe, créé il y a 19 ans, s'est beaucoup développé et a ouvert, au fil des ans, plusieurs sites de production pour répondre à une demande grandissante et s'est imposé sur le marché local. Mais aussi sur les marchés algérien, marocain et libyen.
A l'accueil des hôtes: Zied Ammar, directeur général adjoint. Ainsi que ses adjoints, et chacun dans sa spécialité, ont expliqué les diverses phases de fabrication des produits Lilas.
Les invités ont pu découvrir, le temps d'une visite, comment les ouvriers travaillaient à la chaine. De la réception de la matière première en passant par différentes étapes jusqu'à la libération du produit fini et son stockage selon les normes internationales exigées.
Zied Ammar et ses collaborateurs conduisent la visite de l'usine.
Attention particulière aux peaux sensibles
Dans les divers sites visités, l'aspect hygiène semble primordial. Les centaines d'ouvriers qui travaillent (24/24H et en 3 postes) et dont l'âge varie entre 20 et 35 ans sont absorbés par leur tâche machinale.
Des piles de paquets ne dépassant pas les 11 lignes (hygiène exige) sont stockés à la sortie en attendant la livraison aux clients et distributeurs.
Une série de bobines géantes de cellulose à base de bois sont placées dans un autre dépôt où la température est contrôlée.
L'introduction en Bourse est une phase importante pour le développement futur du groupe.
Le site bébé et femme: des machines partout, des broyeurs pour produire les fibres, des machines pour imprimer, des balances pour peser les articles, d'autres pour contrôler les élastiques et les barrières pour protection anti-fuites...
Au terme de la visite, assurée par Hichem Mtibaâ et ses collègues, tout le monde est passé par le site lingettes où ça sent très bon. Et pour cause. Ici, on fabrique des lingettes pratiques pour nettoyer les peaux sensibles. La machine fabrique, humidifie (avec de l'eau épurée et du parfum naturel) et coupe les lingettes. Puis c'est la mise en paquets. Ici, il y a même des mini-packs très pratiques. «Ce sont des lingettes faites à base de TNT (tissu non tissé, importé d'Allemagne). La fermeture sécurisée grâce à un système de languette avec fermeture clipsée pour refermer et conserver durablement l'humidité n'existe que chez Lilas», s'enorgueillit M. Mtibaâ.
A chaque fois qu'une usine ferme dans le voisinage, le groupe achète l'espace, développe ses produits et augmente son personnel.
100% coton et c'est du solide
La composition des articles n'est certes pas indiquée sur les paquets, mais la publicité à la radio et la télévision le dit: «Votre enfant est enveloppé dans le coton. Je crois que nous avons tout dit. C'est 100% coton», précise encore notre guide. Et d'ajouter que le groupe est aujourd'hui confortablement bien positionné sur le marché et les clients ne risquent pas de changer de sitôt de fournisseur et d'aller vers les concurrents.
En 2012, le groupe SAH a réalisé un très bon chiffre d'affaires qui lui a permis d'améliorer son équipement avec un investissement sur l'année de 77MDT. «Le chiffre d'affaires consolidé est de l'ordre de 199,5MDT», indique Zied Ammar.
Dans la même zone industrielle, «à chaque fois qu'une usine ferme, le groupe achète l'espace, développe ses produits et multiplie son personnel», ajoute M. Mtibaâ. Tout va bien donc chez Lilas.
Dès l'introduction en Bourse, la co-fondatrice Jalila Mezni compte d'ailleurs «procéder à l'augmentation de capital par conversion de créances. Le montant de cette opération est fixé à 14,35 millions de dinars». Pour ceux qui veulent investir, l'emplacement est confortable.