Nous avons reçu de Faouzi Messeoud, gérant de FMSoft, une réaction à notre  article ‘‘Sage peaufine son entrée en Tunisie’’, où il exprime des réserves qui méritent d’être écoutées.


Je voudrais attirer votre attention sur un sujet important. Vous avez publié un article – comme d’autres sites tunisiens d’ailleurs – parlant du partenariat entre l’éditeur Sage et un institut public d’enseignement supérieur, en l’occurrence l’Institut supérieur de comptabilité et d’administration des entreprises (Iscae).

Un partenariat douteux
Les articles publiés sur ce sujet ont vanté ce partenariat. Aucun site n’a cru devoir poser des questions qui nous semblent pourtant évidentes. Ces questions sont les suivantes:
Est-il légal qu’un institut public s’aligne avec une solution et marque commerciale particulière – et étrangère de surcroît – au détriment des autres concurrents et éditeurs tunisiens de solutions logicielles?
postitSi un institut voudrait encourager ses étudiants à l’utilisation de l’informatique, pourquoi ne pas faire appel aux différentes solutions informatiques existantes et non décider arbitrairement d’adopter une solution particulière?
Peut on savoir comment a été fait ce choix, et sur quelles critères, sachant qu’à part Sage, il y a d’autres solutions vendues Tunisie, d’origines aussi bien locale qu’étrangère?
Il est clair que ce partenariat n’a profité qu’à la marque Sage. Pourrait-on alors soupçonner les responsables de l’institut supérieur public concerné par ce partenariat de complaisance suspecte?
Un partie publique tunisienne est censée encourager l’ingénierie tunisienne et non celle étrangère. Ainsi, si toutefois une décision de partenariat avec une boîte privée devait être prise, ne serait-il pas judicieux d’opter pour une boite tunisienne?

Et que fait-on de l’ingénierie tunisienne?
Ceci dit, il convient aussi de préciser que la société évoquée dans ce partenariat comme étant une partie tunisienne n’est qu’un simple intermédiaire, le représentant commercial d’un éditeur de solutions étranger. A notre connaissance, cette société ne fait pas le développement informatique proprement dit, contrairement aux dizaines d’autres boites tunisiennes d’ingénierie informatique, et dont certaines font même l’exportation des solutions informatiques.
Ces start-up, qui font de la recherche et de l’innovation, et qui participent à l’effort national d’emploi des diplômés des écoles supérieures d’ingénieurs, méritent davantage d’être soutenues que des leaders mondiaux de leurs spécialités. A bon entendeur salut !

Faouzi Messeoud (Gérant FMSoft)

* Les titre et intertitres sont de la rédaction.