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La 1ère édition de «Notre Belle Tunisie», action bénévole montée par les femmes d'affaires de l'Ariana pour redorer l'image du tourisme et impulser l'économie, se tiendra samedi 1er février 2014 au Palais El-Abdellia à la Marsa.

Par Zohra Abid

Après avoir passé en revue les activités de la chambre régionale des femmes chefs d'entreprises de l'Ariana, présidée, depuis sa création en mars 2006, par Raoudha Ben Saber, Wided Bouchamaoui, l'actuelle présidente de l'Union tunisienne de l'industrie du commerce et de l'artisanat (Utica, centrale patronale), et Henda Chaâbouni, l'actuelle présidente, Syrine Dimassi Darghouth, a présenté cette action, 100% féminine, qui lui tient tant à cœur.

Raviver les couleurs ternies

«La situation dans le pays en général et celle du tourisme en particulier ne nous a pas laissées indifférentes. Après les mouvements de protestation de la société civile, l'été dernier, les membres de la chambre régionale des femmes chefs d'entreprises de l'Ariana se sont réunis, en novembre dernier, autour d'une table pour dire qu'il ne fallait pas rester les bras croisés. Et c'est ainsi que nous avons pensé à cette action qui pourrait aider à relancer le secteur», a lancé, enthousiaste, Syrine Darghouth, lors d'une conférence de presse, mercredi, au siège de l'Utica.

Depuis, les femmes ont dû travailler dur pour que leur idée prenne forme. «Nous ne comptons plus les heures de travail consacrées à ce projet. Tout notre souhait, c'est de mettre en lumière les richesses de notre pays. Nous cherchons à exporter une belle image de la Tunisie, pas celle qui rappelle l'instabilité et l'échec. Et notre projet tombe à pic, au moment où notre pays s'est doté à la fois d'une nouvelle constitution et d'un nouveau gouvernement. Mais aussi, pour la première fois, d'une femme ministre du Tourisme», a ajouté la femme d'affaires.

Un parfum de femme

Selon Syrine Dimassi Darghouth, la Tunisie brille vraiment «par ses femmes, et le secteur a besoin d'une touche féminine, d'un parfum de femme», a-t-elle insisté.

Cette première édition aura lieu donc lieu dans l'espace typique le Palais El-Abdellia à la Marsa.

«Cet endroit est magnifique. A part qu'il nous renvoie à notre histoire multiple, il nous rappelle l'épisode noir de juin 2012, lorsque des extrémistes religieux l'ont saccagé. Chaque salle aura son empreinte et représentera les richesses d'une région. On mettra de l'avant les produits spécifiques, l'histoire archéologique», a précisé Mme Dimassi, ajoutant que la balade sera «comme dans un petit musée vivant, avec des ateliers».

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Amel Djaït: «Quand les femmes s'y mettent, le résultat sera sans aucun doute satisfaisant»

Au menu de la 1ère édition de «Notre Belle Tunisie», une panoplie d'activités complémentaires. La gastronomie sera honorée par le gite Dar Zaghouan. Il y aura une «Kharja» de Sidi Bousaïd, un concert de malouf, un défilé d'habits traditionnels, une visite guidée dans les sites archéologiques de la zone...

Les historiens et spécialistes du tourisme auront eux aussi leur petit mot à dire. Une conférence sera animée par Tahar Ayachi, Wahid Brahem, Tahar Ghalia, Amel Djaït, Riadh Menif... «Nous cherchons à faire impliquer tout le monde dans cette manifestation. Il y a de bonnes actions qui se font dans le pays mais elles ne sont pas mises en valeur. Nous pensons à la coopération internationale, comme, à titre d'exemple, celle de l'Allemagne qui se penche sur la ville de Testour... Bref, dans cet événement, il y a de l'énergie, de la volonté, du cœur et beaucoup d'amour», a indiqué, pour sa part, Mme Djaït. «C'est une initiative de femmes et si les femmes s'y mettent, le résultat sera sans aucun doute satisfaisant», a-t-elle renchéri. Nous jugerons sur pièce.

Exporter autrement l'image du pays

Pour plus d'impact en Tunisie et surtout à l'étranger et pour aider à exporter une image positive du pays, une quarantaine de journalistes de la télévision et de la presse internationale ont été invités par l'Office national du tourisme tunisien (ONTT), ainsi que 300 personnes du secteur.

Les portes seront ouvertes au grand public à partir de 15H30. Et pour ceux qui auront raté l'événement samedi, un petit saut le lendemain, dimanche, ne fera que du bien aux régions et aux artisans.

«Cette manifestation sera annuelle. Chaque année, une destination. Notre objectif est de mettre en exergue les richesses du pays qui ne sont pas, seulement, le soleil, les sables dorés et le bleu de la mer. Nous avons autre chose, un pays chargé d'histoire, un pays qui bouge, qui innove, qui met de l'avant son artisanat avec de la créativité», a insisté la présidente de la Chambre régionale des femmes chefs d'entreprise de l'Ariana, en invitant les hommes et les femmes d'affaires à bouger dans ce sens, multiplier les actions bénévoles pour faire de la Tunisie l'une des plus belles destinations au monde. Et elle le vaut bien.

Illustration: Syrine Dimassi Darghouth (au centre).