Les 6èmes Journées d’information sur «la transformation et la valorisation du poisson bleu», tenues mardi à Tunis, ont appelé au développement de la pêche de cette espèce pour dynamiser les activités agricoles.


M. Abdelaziz Mougou, secrétaire d’Etat chargé des Ressources hydrauliques et de la Pêche, qui a ouvert ces journées, a mis l’accent sur la contribution du secteur agroalimentaire à l’amélioration de la qualité de la production et du volume des exportations, et ce, en offrant une gamme de produits diversifiés à même de répondre aux différents goûts des consommateurs.
Le secrétaire d’Etat a appelé l’ensemble des transformateurs à un surcroît d’efforts en vue de valoriser et développer davantage leurs produits aux plans de la transformation et de l’emballage, et à optimiser l’utilisation des Tic dans le processus de transformation.

Label de qualité pour les conserves de sardines
Le Groupement interprofessionnel des produits de la pêche (Gipp) et le Groupement des industries de conserves alimentaires (Gica) ont, à ce propos, mené des opérations pilotes visant à appliquer le cahier des charges relatif à l’octroi du label de qualité pour les conserves de sardines.
L’objectif étant de sensibiliser les industriels du secteur à l’importance d’adhérer à ce système de qualité et d’organiser des journées d’informations sur les dernières nouveautés en matière de valorisation des produits de la pêche.
Au plan de la production, l’accent a été également mis sur l’élaboration d’un cahier des charges visant à inciter les professionnels à adopter le label de qualité (au niveau des embarcations de pêche du poisson bleu), l’organisation de journées d’informations pour faire connaître ce cahier des charges et examiner les moyens devant le concrétiser.
Autres actions menées dans ce cadre, la création d’un label de qualité pour les produits halieutiques en vue de consolider leur compétitivité et de faciliter, ainsi, leur accès aux marchés internationaux.

Consolider la filière
Pour consolider la filière de pêche du poisson bleu, 10 unités de transformation de sardines et 5 ports spécialisés dans la production du poisson bleu ont été mis en réseau électronique. Ce réseau, actuellement en cours d’expérimentation au niveau du Gipp, vise à fournir toutes les informations relatives à la production de sardines et de faciliter sa commercialisation.
M. Mougou, a souligné, à ce propos, la nécessité de poursuivre la mise à niveau du secteur et de se conformer aux normes en vigueur pour réaliser une production de qualité pouvant être écoulée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et ce en prévision de la visite qu’une délégation de l’Union européenne (Ue) effectuera en Tunisie, au cours du mois de mars 2011, afin de prendre connaissance des opérations de mise à niveau des composantes du secteur de la pêche.
Le secrétaire d’Etat a passé ensuite en revue les principales incitations décidées au profit du secteur de la pêche, en général, et du poisson bleu, en particulier. Ces incitations visent, surtout, à augmenter de 50% le volume des investissements destinés aux projets aquacoles.
La production de poissons bleus est passée de 38.000 tonnes en 2001 à près de 50.000 tonnes en 2009, soit près de 50% de la production halieutique nationale. Ces quantités ont dépassé au cours des 10 premiers mois de l’année 2.670 tonnes d’une valeur de 14,5 millions de dinars.
Il convient aussi d’indiquer que 77 embarcations (sur un total de 100 programmées), 15 usines de production de glace et 5 autres de congélation et de conditionnement du poisson bleu (sur un total de 10 programmées), ont été réalisées dans le cadre du plan national de développement de la pêche du poisson bleu. De plus, 50 unités de transport frigorifique ont été acquises pour écouler du poisson bleu et 500 nouveaux points de vente dédiés à cette production ont été ouverts, dont 85 installés à l’intérieur du pays.
Les quantités de sardines transformées sont passées 3.000 tonnes en 2001 à environ 9.000 tonnes en 2009. Les exportations de conserves de sardines ont atteint, en 2009, 2.300 tonnes pour une valeur de 10,8 millions de dinars, contre 1.750 tonnes d’une valeur de 6,6 millions de dinars en 2008.

Kapitalis (avec Tap).