Le dernier rapport annuel de l’Institut national de la statistique (Ins) sur les indicateurs d’infrastructure en Tunisie note une nette amélioration de l’ensemble des indicateurs de ce secteur.


Ces indicateurs concernent la plupart des secteurs vitaux liés aux conditions de vie des habitants (eau potable, assainissement, santé, électricité, télécommunications...).
Eau potable. Selon ce rapport de 168 pages, le taux de desserte des populations en eau potable a atteint, en 2010, 98,3%, contre 84,7 pc en 1994, alors que celui de l’approvisionnement des milieux ruraux a évolué, au cours de la même période, de 60,6 à 95%.
Assainissement. Le taux de raccordement des ménages au réseau public d’assainissement en milieu urbain est passé, quant à lui, de 59,9% en 1994, à 83,6% en 2009. Ce taux atteindra cette année, selon les prévisions, 84,6%, ce qui permettra de porter le nombre des ménages branchés au réseau d’assainissement à 1,50 million, soit 5,9 millions d’habitants raccordés au réseau, contre seulement 0,67 million de ménages en 1994.
Electricité. Le rapport indique également que le taux de branchement des ménages au réseau électrique a été porté de 86,8% en 1994, à 99,5% en 2010. Dans le milieu non communal, ce taux est passé de 66,3% en 1994 à 98,8% en 2009. Il devrait atteindre 98,9%, en 2010.
Télécommunications. Les indicateurs sont également en nette progression. Le nombre des abonnés aux réseaux de téléphonies fixe et mobile (Tunisie Télécom et Tunisiana) a atteint 11,1 millions en 2009, contre 0,5 million en 1994. La densité téléphonique est estimée à 105,6 lignes pour 100 habitants en 2009, contre seulement 5,3 lignes, en 1994. Selon les prévisions, le nombre d’abonnés atteindra 11,2 millions personnes, au terme de 2010, ce qui représente une densité téléphonique de 105,2 lignes pour 100 habitants.
Le rapport relève que le nombre des abonnés au réseau Internet atteint 3,5 millions en 2009, contre 10.000 en 1997. Ce chiffre sera porté à 4 millions en 2010. Ces résultats ont été accomplis grâce à la baisse successive des tarifs de raccordement à la Toile et aux efforts déployés par l’Etat pour la diffusion de la culture numérique et l’édification de la société de l’information.
Tourisme. Ce secteur, très sensible à la qualité des infrastructures, a suivi ce mouvement général d’amélioration. Le rapport fait état en effet de l’augmentation du nombre des hôtels, qui a atteint 856 en 2009 contre 800 en 2004. Ce nombre est appelé à progresser à 871 unités à la fin 2010.
Ce secteur, doté aujourd’hui de tous les atouts pour se développer et pour réaliser de meilleurs résultats, est, désormais, orienté vers la qualité des services, l’amélioration des ressources humaines et la diversification de l’offre de produits.
Education et formation. Le rapport de l’Ins a mis également en exergue les indicateurs en matière d’éducation, d’enseignement supérieur et de formation professionnelle, qui figurent parmi les domaines prioritaires en Tunisie.
Selon le document de l’Ins, le nombre de salles de classe de l’enseignement de base et secondaire a évolué pour atteindre 63.000, au cours de l’année scolaire 2009-2010, marquant une augmentation de 47%, par rapport à 1994-1995. Le nombre des unités de recherche a été porté de 2 en 1998 à 615 en 2009, celui des laboratoires de recherche est passé de 16 en 1998 à 147 en 2009 et celui des centres de formation a évolué de 136 établissements en 1994 à 212 en 2009.
Au cours de l'année universitaire 2009-2010, le pays compte 192 établissements universitaires, contre 83 en 1994-1995.
Santé. Le rapport de l’Ins montre que le nombre de lits hospitaliers a évolué de 15.574 en 1994 à 19.134 en 2009. Il pourrait atteindre 19.255 à la fin 2010. Sur cette base, la couverture a été portée à 1,8 lit pour 1.000 habitants. Parallèlement, le nombre de centres de santé de base en exploitation est passé de 1.730 en 1994 à 2.090 en 2009, répartis sur 203 arrondissements sanitaires et 264 délégations. Il est prévu d’atteindre 2095 centres à la fin de cette année.

Kapitalis (avec Tap).