Monafil est le premier projet répondant à la logique de l’investissement propre au technopôle. Ses statuts ont été signées par les actionnaires représentés par le promoteur, M. Néjib Hmida, et par les intervenants financiers In’tech, relevant de Sages Capital et Sicar Avenir du groupe Biat.
Des fibres non tissés à partir de l’alfa
Le projet est destiné à produire plusieurs types de fibres non tissés à partir de l’alfa. Ces filtres doivent approvisionner un grand nombre d’industriels de textiles techniques surtout à l’étranger, de manière à contribuer au renouveau du secteur textile en Tunisie. L’utilité du projet a incité des institutions financières à s’impliquer dans le capital de la nouvelle société, Monafil.
Selon, M. Mohamed Kerkeni, directeur général de la valorisation de la recherche au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, l’exploitation d’un brevet sanctionnant une recherche menée par une institution universitaire, en l’occurrence l’Iset Ksar Hellal, et l’acquisition de ce même brevet par des promoteurs du projet, constituent une première en matière de partenariat entre les mondes de la formation et de la production, le financement étant assuré par un fonds dédié à l’innovation, In’tech et par une Sicar.
Il a ajouté que Mfcpole, en faisant valoir, entre autres, sa mission de fédérateur et de facilitateur, a grandement participé à donner au projet sa forme et sa consistance. Le soutien et le coaching assurés aux promoteurs, durant près d’un an, a contribué à la réalisation de ce résultat-référence, a-t-il ajouté.
Effet d’entraînement sur toute la filière
Mme. Dalila Ben Yahya, directrice générale du textile au ministère de l’Industrie et de la Technologie, a qualifié de prépondérante la portée de ce projet sur le textile. Elle a fait remarquer que Monafil, projet innovant, ne manquera d’avoir un effet d’entraînement sur toute la filière et de contribuer à sa pérennité.
Mme. Neïla Gongi, Pdg de Mfcpôle a relevé dans Monafil un projet qui fait honneur au pays. Mesurant l’impact de la recherche et du caractère innovant sur la viabilité du projet, les promoteurs ont déjà mis l’accent sur la recherche-développement qui constitue sa composante la plus importante.
Une équipe de l’unité de recherche du projet animée par Mme Narjess Toumi, docteur d’Etat en chimie, est déjà constituée. Elle sera alimentée et renforcée en interne au fur et à mesure des besoins et de l’avancement du projet, et en externe par la commande de travaux aux laboratoires spécialisés et par des accords de partenariat avec des structures de recherche.
Les textiles techniques et des dérivées de l’alfa sont surtout utilisés dans les domaines et les applications médicales, cosmétiques et de sécurité. D’où l’opportunité de fonder le projet sur la recherche-développement et sur l’exportation. L’un des promoteurs étant le commercial de grandes firmes européennes depuis plus de vingt ans.
Entrée en bourse dans sept ans
La convention de création du projet signée par les actionnaires et les financiers prévoit, en effet, le lancement de la procédure de l’introduction de la société en bourse au bout de la sixième année de son existence avec son inscription effective sur la liste des entreprises cotées au terme de la septième.
La sortie de partenaires financiers du projet se fera donc par la vente d’une partie de leurs parts du capital via la bourse. Ce qui souligne la transparence qui caractérise le projet aux niveaux technique, industriel et commercial, et la confiance qui anime tous les intervenants pour le mener à bon terme.
Kapitalis (avec Tap).