Le Tunis Financial Harbor, ou Port financier de Tunis, projet annoncé en grande pompe depuis 2009, par des investisseurs du Bahreïn, va-t-il enfin être mis en route? Tout porte à le croire...
Par Imed Bahri
Une cérémonie va, en effet, se dérouler, le lundi 10 mars, au Palais des Congrès de Tunis, au cours de laquelle sera signé l'accord relatif au choix de l'entreprise tunisienne chargée des travaux de ce grand projet immobilier, touristique et financier, qui sera érigé au nord de la capitale.
Coût total de ce projet, financé par Beit Ettamwil Al-Khaliji (Gulf Finance House) et la Banque islamique d'investissement : 5 milliards de dolars, soit environ 7,5 milliards de dinars. Ce sera le premier Port financier offshore au sud de la Méditerranée.
Un grand projet immobilier, touristique et financier au nord de la capitale.
La cérémonie de signature de l'accord se déroulera en présence de Hisham Alrayes, président de Beit Ettamwil Al-Khaliji, Ilyas Karan, membre du Conseil d'administration du fonds, et Lotfi Ezzar, le président des projets en Afrique du Nord de Beit Ettamwil Al-Khaliji et président exécutif du projet du Port financier de Tunis.
La cérémonie sera aussi une occasion pour présenter aux médias ce mégaprojet, qui vise à faire de Tunis un hub financier au sud de la Méditerranée avec des services d'investissements bancaires et de conseils très développés.
En plus du port de plaisance et du centre financier, le projet sera doté d'un quartier résidentiel, d'un centre commercial, d'un autre de loisir, ainsi que d'un terrain de golf de 18 trous qui servira pour les tournois internationaux.
Un projet qui s'étend sur 520 hectares pour un coût de 7,5 milliards de dinars.
La première pierre de ce projet, qui s'étend sur une superficie de 520 hectares, dans la région d'El Hassiène, dans la délégation de Kalaât El Andalous, avait été posée par l'ex-président Ben Ali, le 12 juin 2009, mais le lancement effectif des travaux a connu un certain retard. L'instabilité économique et sociale dans le pays, après la révolution de janvier 2011, n'a guère arrangé les choses. Espérons que le projet démarrera, cette fois, pour de bon.
Dans le climat de morosité économique actuelle, ce sera une très bonne nouvelle pour les investisseurs qui hésitent encore à faire le pas.