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A l'occasion du «Mois Ijara» que la Banque Zitouna organise du 1er au 30 mars 2014, son directeur général adjoint, Taoufik Lachheb, parle, dans cet entretien, des spécificités des produits offerts par la 1ère banque islamique en Tunisie dans le segment «ijara».

Propos recueillis par Zohra Abid

Kapitalis: Que signifie le mot «ijara»?

Taoufik Lachheb : Il s'agit d'un produit similaire au leasing mais avec ses spécificités. Mais puisque le terme «ijara» est devenu courant et connu dans la finance islamique, nous avons préféré le garder.

Ce produit porte sur l'immobilier, les équipements professionnels, les matériels roulants, et nous avons une première pour l'équipement de la santé.

Les gens s'adressent généralement aux sociétés de leasing, par habitude, et n'ont pas le reflexe de se diriger vers la banque. Nous avons donc développé ces segments et lancé une nouvelle formule, l'«ijara», avec ses spécificités conformes aux préceptes de la finance islamique.

«Ijara» est un financement sous forme d'un loyer. Si le leasing traditionnel transfère tous les risques sur les clients, l'«ijara», en revanche, supporte tout. Je vous donne un exemple : lors d'un accident de voiture, on arrête les loyers, on attend l'assurance et c'est la banque qui supporte tout et non le client.

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Siège de la Banque Zitouna au Kram, au nord de Tunis.

Vous allez organiser deux demi-journées portes-ouvertes pour présenter la Banque Zitouna et son historique, ainsi que l'offre des produits Ijara et leurs avantages. Quelle est votre cible?

Nous ciblons les promoteurs immobiliers, les prescripteurs-vendeurs, les fournisseurs de divers équipements et autres clients potentiels. Nous couvrons tous les besoins des clients de la banque.

L'accent sera mis sur les produits «Ijara Mouaddet Ennakl», une formule de location permettant l'acquisition de matériels roulants à usage professionnel: camions, tracteurs, bus, voitures de service... Nous finançons les véhicules neufs ou âgés de 2 ans au maximum.

Notre second produit, «Ijara Mouaddet Mehnia», propose aux clients de financer l'acquisition de biens d'équipements professionnels standard et spécifiques, comme l'informatique, la bureautique, le matériel de production...

Notre 3e offre, «Ijara Akkarat» finance l'acquisition des biens immobiliers à usage professionnel. Et le 4e, qui est tout nouveau, «Ijara Mouaddet Tebbia», est destiné aux professionnels de la santé pour l'acquisition de tout équipement à usage médical.

Où en est la Banque Zitouna quatre ans après sa création?

Notre établissement emploie aujourd'hui 505 personnes. En termes de compétences, nous avons pu réunir ce qui se fait de mieux dans le secteur. La moyenne d'âge de notre personnel est de 31 ans. Le taux d'encadrement s'élève à 90%, des diplômés du niveau de la licence et plus.

De 35 agences au 31 décembre 2012, la banque est passée à 49 le 31 décembre 2013. Les dépôts sont passés, durant la même période, de 593 à 877 millions de dinars (MD) et le financement de 480 à 717 MD. Aujourd'hui, nous avons des agences dans la plupart des régions, dont 7 dans le Sud.

Quelle est la recette secrète qui a permis à la Banque Zitouna, en si peu de temps, de s'imposer dans le paysage bancaire national?

Il n'existe pas de recette «miracle». L'appétit à la finance islamique en Tunisie est avéré et Banque Zitouna à travers des ressources compétentes, un management averti, un système d'information performant cherche à servir au mieux ce besoin.

Banque Zitouna mise sur sa spécificité de banque islamique d'une part et de banque moderne et high-tech d'autres parts en plaçant son client au centre de ses préoccupations.