L’étude, qui sera réalisée en collaboration avec le ministère de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, devra contribuer à la mise en place d’un programme pilote de lutte biotechnique contre les insectes ravageurs en particulier «la mouche méditerranéenne» et la «lucilie bouchère», dont les larves affectent les fruits.
La technique consiste à la production de quantités de mouches mâles qui sont ensuite stérilisés par exposition à des radiations, puis relâchés. Une fois dans la nature, ces mâles stérilisés entrent en compétition avec les mâles naturels fertiles pour féconder les femelles. Résultat: les œufs pondus d’un accouplement de mâles stériles avec des femelles sauvages, sont vides ou stériles.
A cet effet, le Cnstn produit chaque semaine environ 10 millions de mouches mâles stériles relâchés dans les champs et les prairies.
Selon les premières évaluations, ce type de mouches ne représente ni danger pour la santé de l’homme ni sur la qualité des fruits.
L’efficacité de cette méthode permet, d’une part, la baisse du nombre de mouches sauvages ravageuses, et d’autre part, la réduction de l’usage excessif des pesticides.
Outre cette technique, l’effort porte sur l’incitation des agriculteurs à collecter les résidus des arbres fruitiers et à les entasser sous terre à une profondeur d’au moins 10 mètres ou bien de mettre ces résidus dans des sacs plastiques et les exposer aux rayons solaires durant deux mois puis les utiliser en tant que fumier.
Ces nouvelles méthodes seront généralisées après le parachèvement de la phase d’expérimentation dans les laboratoires du Cnstn.
Lancée pour la première fois par l’entomologiste américain Edward Fred Knipling en 1940, la technique du lâcher d’insectes stériles a été testée à partir des années 60 aux Etats-Unis puis en Afrique vers les années 80.
Source : Tap.