Mauvaise nouvelle pour Amel Karboul, ministre du Tourisme : un touriste se plaint d'avoir attrapé le choléra dans un hôtel 3 étoiles à Hammamet. Une affaire qui intervient au plus mauvais moment la veille de la haute saison estivale.

Par Moncef Dhambri

Tim Warner, 47 ans, aurait contracté le choléra, lors d'un séjour à Hammamet. De retour en Angleterre, il décide d'entamer des poursuites contre le voyagiste britannique Thomas Cook, responsable de l'avoir logé, lui et son amie, dans un établissement hôtelier où l'hygiène n'aurait pas été une priorité de la gérance.

Tim Warner serait tombé malade lors de son séjour au Sol Azur, rapporte le quotidien britannique à très grand tirage le ''Daily Mail''. De retour en Angleterre, son médecin n'a pas hésité un seul instant à diagnostiquer la maladie diarrhéique.

Le séjour de Tim Warner et son amie à Hammamet gâché par la saleté de l'hôtel où ils ont séjourné.

Tim Warner, architecte de Telford, dans le Shropshire, un comté anglais des West Midlands, a décidé de porter plainte contre Thomas Cook, qu'il accuse d'avoir gâché son escapade amoureuse avec sa partenaire, Amanda Dworak. La douzaine de jours à l'hôtel Sol Azur, à Hammamet, a coûté à M. Warner 1.488 £ (4.000 dinars tunisiens), d'être alité pendant une bonne partie de son séjour et des soins, à son retour en Angleterre.

Le touriste britannique n'oubliera cette mésaventure. Il se souvient de tous les détails de ce qui allait être un cauchemar, du début jusqu'à la fin: «Le soir de notre arrivée au Sol Azur, en septembre 2013, ce qui nous a choqué, c'était l'odeur nauséabonde d'eaux d'égout. C'était incroyable: ça nous poursuivait dans notre chambre, à la piscine, partout où on allait...».
«Vers le milieu de notre séjour, ajoute-t-il, nous n'en pouvions plus et le représentant de notre agence de voyage a bien voulu nous trouver une autre chambre, à l'autre bout du complexe. Ce qui nous a épargné quelque peu ces odeurs fétides pour le restant de nos vacances».

Trop tard, pour Tim Warner: son séjour allait être gâché par la maladie. Il aurait déjà été infecté par la bactérie du choléra.
De retour en Angleterre, le couple malheureux prit contact avec Thomas Cook pour demander des clarifications, mais «la réponse que le voyagiste nous a fournie a été très peu convaincante. C'est pour cette raison que nous avons décidé de mettre sur cette affaire le cabinet Slater & Gordon. Pour que ce qui nous est arrivé serve de leçon», explique Tim Warner.

L'affaire du couple Tim Warner-Amanda Dworak ne va s'arrêter là. Nous pouvons faire confiance à nos confrères du ''Daily Mail''. Ils la suivront de bout en bout et, à chacune de ses étapes, nous pouvons également parier qu'elle prendra de l'ampleur car, à chaque fois, le courrier des lecteurs viendra l'enrichir encore plus, etc.

Derrière l'image de carte postale...

Mme la ministre du Tourisme se trouve ainsi face à un nouveau problème, qui est plus qu'un simple fait divers qu'un quotidien britannique populaire va exploiter jusqu'à ses dernières limites. Le ''Daily Mail'' sera sans doute relayé par quelques autres organisations de défense des consommateurs, par des voyagistes concurrents de Thomas Cook, ainsi de suite...

«Bad luck!», comme disent les Britanniques.

Pas de chance pour Mme Amel Karboul, elle qui rêve encore et toujours de sauver la saison touristique et qui se trouve à batailler contre des problèmes qu'elle pouvait imaginer et d'autres qu'elle ne pouvait même pas soupçonner. Elle doit ouvrir une enquête sur cette affaire, sanctionner les fautifs – qui a autorisé un tel établissement à accueillir des touristes ? – et essayer de rattraper le coup, sur le plan de la communication en direction de la clientèle anglaise qui va être refroidie par cette histoire.

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