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Le Qatar Friendship Fund (QFF) a signé, vendredi 9 mai 2014, des accords avec 3 partenaires tunisiens, promettant d'être aux côtés de la Tunisie dans sa lutte contre le chômage.

Par Zohra Abid

L'événement, organisé à l'occasion du 1er anniversaire du QFF, a eu lieu au siège de l'Institut arabe des chefs d'entreprises (IACE), sous la présidence de Hafedh Lamouri, ministre de la de la Formation professionnelle et de l'Emploi, et Abdallah Naceur Al Hamidi, ambassadeur du Qatar à Tunis, et en présence de plusieurs hommes d'affaires du Réseau Entreprendre Tunisie, notamment Tarak Cherif, président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Aziz Mbarek de l'association Tunisie Croissance, ainsi que Pierre Gaches, représentant de l'association Tayssir...

Appui financier aux jeunes entrepreneurs

Avant de passer à la signature des accords, Abdallah Naceur Al Hamidi a passé en revue les réalisations en Tunisie du QFF, depuis sa fondation le 8 mai 2013, et l'intention de son pays de nouer des liens encore plus solides avec des partenaires en Tunisie.

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Abdallah Naceur Al-Hamidi, ambassadeur du Qatar à Tunis et président du QFF.

Une année après le lancement de ses projets en Tunisie, QFF est déjà représenté dans 6 villes du pays : Bizerte, Sousse, Sfax, Mahdia, Sidi Bouzid et Tunis. «Le Tunisien doit avoir une idée sur ce qui a été réalisé et ce qui est en cours. Avec l'appui de nos partenaires tunisiens, on a financé, à hauteur de 79 millions de dollars, 146 projets, mis en place dans le but de soutenir les jeunes à travers la promotion de l'entrepreneuriat et le développement de l'économie du savoir», a indiqué l'ambassadeur qatari et président du QFF.

«Pour 2014, nous avons prévu de consacrer une enveloppe de 28 MD pour le montage de 80 projets et la création de 1.031 emplois dans les régions», a-t-il ajouté, en précisant que le but de QFF est «d'impulser une dynamique et de donner un sang nouveau au domaine des nouvelles technologies de communication et de l'information».

Le chef de la représentation diplomatique qatarie en Tunisie n'a pas omis d'exprimer sa confiance en la Tunisie qui va, selon lui, «beaucoup mieux qu'il y a un an».

L'avenir est dans la petite entreprise

Hafedh Amouri a, de son côté, indiqué que son ministère, partenaire du QFF, se propose d'accompagner les jeunes promoteurs pendant 2 ans, le temps que leur projet prenne forme. Les jeunes ont fait la révolution pour la dignité, «mais il n'y a pas de dignité sans emploi», a-t-il souligné.

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Hafedh Lamouri.

«Malgré les efforts des gouvernements successifs qui nous ont précédés, le problème du chômage n'a pas été résolu et de rythme de l'investissement est encore lent. Or, sans investissement, on ne peut pas parler de l'emploi», a admis le ministre, tout en précisant que «le but, aujourd'hui, n'est pas seulement de créer des emplois, mais d'aider à l'avènement des futurs employeurs». Et pour cause: «l'Etat a fait le plein et ne peut plus employer.»

«Plusieurs hommes d'affaires du Qatar nous ont dit qu'ils sont prêts à investir en Tunisie. Notre rôle est d'appuyer les petites entreprises et d'encourager l'investissement privé. Que nos efforts à tous, l'Etat, la société civile et les investisseurs privés s'unissent pour essayer de réduire le chômage des jeunes qui a atteint aujourd'hui le taux de 31,9% et redresser au plus tôt la barre de l'économie», a affirmé M. Lamouri.

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Badreddine Ouali.

Badreddine Ouali, porte-parole du QFF a procédé, de son côté, à la présentation du fonds qatari. «Nous sommes certes ici pour le financement, mais aussi pour la formation et la mise en place d'une véritable culture entrepreneuriale», a-t-il dit.

Les 3 accords conclus avec Tunisie Croissance, Taysir et Conect vont certainement donner un nouvel élan aux efforts du Qatar Friendship Fund de promouvoir l'entreprenariat des jeunes dans les domaines de l'innovation technologique..

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