L’agence de notation Moody's a annoncé, avant-hier, avoir abaissé d’un cran la note de la Tunisie pour ce qui est de l’évaluation du risque souverain du pays, en raison des incertitudes économiques et politiques actuelles.


Moody’s a dégradé de ‘‘Baa2’’ à ‘‘Baa3’’, la note de la dette souveraine de la Tunisie avec perspective négative.
Fitch et Standard & Poor’s ont, pour leur part, maintenu la notation des émissions en devises de la Tunisie à ‘‘BBB’’, en la mettant sous surveillance négative pour une période de 3 à 6 mois.
Parallèlement, l’agence de notation japonaise R&I a abaissé la notation de la Tunisie de ‘‘A-‘’ à ‘‘BBB’’ en la plaçant, également, sous surveillance négative.
Malgré l’abaissement des notations, toutes ces agences affirment que les fondamentaux économiques de la Tunisie demeurent assez solides, mais ce sont les doutes entourant la situation actuelle dans le pays et surtout leur possible impact négatif sur les perspectives économiques, les finances publiques ainsi que sur l’équilibre de la balance des paiements qui ont justifié cette action sur la notation.
Réagissant à ces annonces, Mohamed Salah Souilem, directeur général des finances extérieures à la Banque centrale de Tunisie (Bct), a indiqué à l’Agence Tap que ces appréciations sont le résultat du climat d’incertitudes qui règne en Tunisie et peuvent être considérées comme un moindre mal par rapport à ce qui s’est passé pour d’autres pays qui ont connu de pareils moments d’incertitudes et où la notation a été abaissée de plusieurs crans.