La part de la consommation dans le PIB entre 2005 et 2008 à représenté 78% en Tunisie, contre 75% au Maroc et seulement 44% en Algérie. La Tunisie est aussi placée en tête des trois pays du Maghreb central en matière de commerce extérieur, avec 1 193 produits exportés, contre 1 120 pour le Maroc et seulement 184 pour l’Algérie. Idem pour la dépense publique, qui a été, durant la même période, moins élevée en Tunisie (27,5% du PIB) qu’au Maroc (28,9%) et en Algérie (45,4%).
Ces données comparatives ont été présentées par l’économiste Abdelmadjid Bouzidi, lors de la rencontre-débat organisée par le Forum des chefs d’entreprises (FCE), mardi 13 avril à Alger, sur le thème: «Quel avenir pour l’entreprise algérienne ?»
Diagnostic sans appel des hommes d’affaires algériens: leur pays est le mauvais élève du Maghreb. La politique économique du gouvernement est marquée par un gonflement exponentiel du budget d’équipement de l’Etat, principal cause de l’explosion de la facture des importations. Les incitations macroéconomiques et microéconomiques font défaut pour créer de la croissance. Le régime de croissance actuel, basé à 98% sur le secteur pétrolier, est extensif, coûteux et éphémère. L’Etat injecte massivement des ressources sans pour autant créer de la richesse. Laquelle provient de la production réalisée par les unités industrielles, les exploitations agricoles et les entreprises de services marchands.
Solution préconisée par Réda Hamiani, ex-ministre de la PME et actuel président du FCE : le gouvernement devra mettre l’entreprise au centre de sa politique économique.
I.B.