Les héritiers de feu Mohamed Ben Jemâa, représentés par Mohamed Ben Jemâa, directeur général de la Société Ben Jemâa Motors SA importateur BMW depuis 1967, nous ont fait parvenir le communiqué suivant:


Nous avons appris que notre nom a été inséré injustement dans une liste de personnes figurant sur l’ordonnance émise par le Conseil fédéral suisse en date du 19 janvier 2011 instituant des mesures de coercition à l’encontre de certaines personnes originaires de la Tunisie apparentées et/ou liées au président déchu Ben Ali. Cette ordonnance du Conseil fédéral insinue également la détention éventuelle d’avoirs et de comptes en Suisse.
Nous rejetons catégoriquement et nous nous inscrivons en faux contre ces allégations mensongères et infondées en ce qui nous concernent et affirmons haut et fort que:
- nous ne détenons aucun avoir ou compte de quelque nature que ce soit et nous exigeons que le Conseil fédéral suisse apporte en ce sens les confirmations nécessaires aux rétablissements de la stricte vérité ;
- il est de notoriété publique qu’il n’existe et qu’il n’a jamais existé aucun lien direct ou indirect entre notre famille et ses représentants (Mohamed Ben Jemâa en sa qualité de directeur général des activités BMW en Tunisie) et le Président déchu Ben Ali, sa famille, son clan et toute personne ou structure qui lui est apparentée ou liée ;
Notre famille et nos activités s’inscrivent dans une longue et vieille lignée de commerçants Djerbiens bien avant l’avènement de Ben Ali et même de Bourguiba.
Notre activité de concessionnaire BMW avait été fondée par feu notre père et grand père Mohamed Ben Jemâa en 1967. Nous ne permettrons à quiconque de remettre en cause notre intégrité et notre patriotisme. L’engagement de nos parents et grand parents dans la lutte pour l’indépendance et l’édification de la Tunisie moderne est attesté et authentifié.
Le fait de rendre publique une pareille liste et d’y inclure des personnes, familles et entreprises qui, non seulement n’ont aucun lien avec le président déchu Ben Ali, sa famille et son clan, mais qui de plus ont été victimes à maintes reprises de ce système (racket, usurpation, menaces…), nous choque au plus haut point et porte également un grave préjudice à notre notoriété et notre moralité.
La précipitation et la légèreté avec lesquelles le Conseil fédéral suisse s’est empressé de faire publier cette ordonnance nous étonne de la part d’un Etat et d’un Conseil réputé pour sa sagesse, sa pondération et son sens de la justice et de l’équité.
Nous avons exigé que le Conseil fédéral suisse procède à notre radiation de cette liste dans laquelle nous n’avons rien à voir.
Nous saisissons de suite qui de droit au sein des autorités tunisiennes et helvétiques compétentes afin de rétablir la vérité.
Nous agirons également sur le plan légal et judiciaire en Suisse et en Tunisie afin de faire assumer à tous ceux qui ont concouru à ce fait les conséquences de tous dommages liés à la publication et diffusion de ces informations tendancieuses, diffamatoires et mensongères.
La diffusion d’informations infondées ne peut que ternir les nobles idéaux dont est porteuse la révolution tunisienne.