Homme d'affaires et chef de l'antenne d'Ennahdha à Paris, Abderraouf Najar vient d'ouvrir, à Tunis, Espima Business School (RBS) et ambitionne de révolutionner le secteur.

Par Nabil Ben Ameur

Une nouvelle «business school» a ouvert ses portes le 3 septembre 2014 aux Berges du Lac III, sur une superficie de 3000m2. Il s'agit d'Espima Business School (EBS), une école supérieure privée d'informatique et de management, installée sur une superficie de 3 000 m².

L'initiative de ce projet revient à Abderraouf Najar, un homme d'affaires tunisien résidant en France où il est connu comme chef de l'antenne d'Ennahdha à Paris. Il opère dans le bâtiment à travers la société Batijab, mais il est, surtout, connu comme une figure de proue de l'enseignement islamique depuis près de 25 ans.

En effet, l'homme d'affaires nahdhaoui, président de l'association Education et Savoir, dirige le Collège Education et Savoir, l'Institut de formation professionnelle en informatique (IFPI) et le Centre international de formation pédagogique (Cifop), créé pour fournir une gamme complète de services autour de l'apprentissage de la langue arabe.

Abderraouf Najar a également cofondé en 2004 Granada Editions, avec Tarak Makhlouf, un Franco-tunisien spécialiste de l'édition, et Robert Aptaker, un Anglais, qui a fait ses études en Belgique, expert dans la communication publicitaire et les relations publiques.

Abderraouf Najar.

Spécialisée dans la production et la commercialisation des outils pédagogiques (principalement des livres scolaires et des CD-Rom) pour l'enseignement de la langue arabe à destination des populations (enfants mais aussi personnes adultes) d'origine arabe mais non arabophones, cette maison d'édition est aujourd'hui présente dans plusieurs pays européens, où plus de 135.000 élèves utilisent ses livres et méthodes.

Tablant sur l'accueil de 400 étudiants, le fondateur d'Espima ambitionne rien moins que d'en faire le leader de son secteur. Pour ce faire, Espima Business School propose un enseignement en français ou en anglais. Une solution mixte offerte pour tenir compte du fait que même si «l'anglais est devenu de nos jours une compétence nécessaire pour booster sa carrière à l'échelle nationale et internationale», certains étudiants craignent d'«entamer des études post bac totalement en anglais de peur du manque de maîtrise». L'étudiant aura ainsi la possibilité «de s'adapter progressivement au nouveau langage d'étude tout en obtenant en 3^e année de licence un diplôme 100% anglophone».

Ensuite, Espima Business School met l'accent, dans sa pédagogie, sur trois facteurs essentiels: l'enseignement pratique et personnalisé – grâce à un corps professoral de près de 100 membres (enseignants permanents, associés ou vacataires) –, le «learning by doing» – pour «montrer aux étudiants les liens entre les différents enseignements reçus et de leur permettre de développer des compétences plus particulières comme la créativité, le travail en équipe, l'esprit d'analyse et de synthèse, le sens de l'initiative ou leadership, l'identification et la résolution de problèmes ou la gestion des relations professionnelles» –, et le développement des «soft skills» (savoir communiquer et s'exprimer, être certifié en langues étrangères ou en informatique, savoir rédiger un curriculum vitae ou une lettre de motivation, faire partie d'une association, avoir fait des stages, etc.), qui sont «négligés dans les formations classiques».

Enfin, pour se donner les moyens de concrétiser son ambition de leadership, Espima a noué des partenariats avec le London College of International Business Studies (LCIBS) et l'University of Business & International Studies (UBIS), en Suisse.

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