«Ce qui se passe actuellement en Tunisie est très bien», a déclaré Paul Dubrule, le fondateur du groupe hôtelier français Accor, qui juge positivement le départ de Ben Ali, «un président fatigué, sous influence».


Accor, qui a quitté la Tunisie en mars 2010, a signé il y a quelques semaines, un contrat de management pour exploiter deux hôtels à Tunis à partir du mois de juin, un Novotel et un Ibis, via un nouveau partenariat. Ce contrat est sans «engagement capitalistique», insiste M. Dubrule. L’investissement est porté par la Société Tanit International (Sti), une filiale de la  Banque d’investissement arabe de Tunisie (Biat).
La situation actuelle «pourrait retarder» l’ouverture des deux établissements mais «quoi qu’il en soit, nous ouvrirons», assurait récemment à l’Afp Charly Langlais, directeur d’Accor pour l’Europe, l’Afrique et le Moyen Orient, cité par ‘‘Challenges’’ . Un projet d’école de formation, Accor Academy, est aussi dans l’attente d’une situation plus claire en Tunisie.
Selon Gérard Pélisson, co-fondateur du groupe hôtelier français, Accor, qui était présent sur le site touristique de Djerba, «a perdu 25 millions d’euros en Tunisie» avant de quitter ce pays «il y a deux ans». Selon lui, le groupe qui a géré jusqu’à «sept ou huit hôtels», a «été lésé» par son partenaire, composé d’«institutions financières tunisiennes».
«Il est important que dans un partenariat, les deux partenaires y trouvent leur compte. Là, ce n’était pas le cas», a-t-il dit, ajoutant ne pas savoir «qui était derrière» ces institutions financières.