La Banque internationale arabe de Tunisie (Biat) et l’Amen Bank semblent avoir abandonné leurs projets d’ouvrir des filiales en Algérie, afin d’y accompagner les opérateurs économiques tunisiens, de plus en plus nombreux à s’engager dans ce pays. Ce n’est pas le cas de la banque marocaine Attijariwafa, un des leaders au Maroc et en Afrique de l’ouest, qui n’a pas encore abdiqué face aux tergiversations des autorités financières algériennes.


«Le dossier d’Attijariwafa bank est stationnaire depuis plusieurs mois à la Banque centrale d’Algérie. Nous patientons car nous voulons investir pour le long terme», a ainsi déclaré Mohamed El Kettani, président directeur général, en présentant notamment le bilan de son groupe, le jeudi 15 avril.
La banque Attijariwafa a réalisé en 2009 un bénéfice net de 409 millions d’euro. Elle compte un réseau de 60 agences en Europe dont la plus importante est à Paris, et possède de nombreuses succursales en Afrique (Tunisie, Libye, Mauritanie, Sénégal, Mali, Côte d’Ivoire, Congo et Guinée Bissau). Elle prévoit l’ouverture prochaine d’une agence en Suisse ainsi que deux autres au Cameroun et au Burkina Faso.
Le capital de la banque est détenu notamment par Omnium Nord-Africain (ONA, premier groupe privé marocain) avec 30,4% des actions, le groupe bancaire espagnol Santander avec 14,5% et des institutionnels marocains avec 29,46%.

I.B.