Grâce à la Fondation Orange, le premier Mooc Tunisie vient de voir le jour. C'est une manière d'apprendre à distance, partout, à tout moment et, notamment, le français.
Par Zohra Abid
Lorsqu'il s'agit d'un projet lié aux domaines de la solidarité, de la santé, de la culture, de l'éducation, de la formation et de la société en général, la Fondation Orange, qui opère dans une trentaine de pays de par le monde, et notamment en Afrique, n'hésite pas à s'engager et à tendre la main à ses partenaires locaux. La dernière action à laquelle elle s'est associée activement en Tunisie: le lancement, le 23 octobre 2014, d'un premier Mooc destiné aux étudiants et d'un programme «Education numérique», pour les cadets.
Le bonheur est dans le numérique
Un protocole d'accord pour la mise en place du programme «Education numérique» au bénéfice des écoles primaires a ainsi été signé entre la Fondation Orange et le ministère tunisien de l'Education, à son siège à Bab Benat à Tunis. C'était en présence de Christine Albanel, ancienne ministre et directrice exécutive Orange, Brigitte Audy, secrétaire générale de la Fondation Orange, le ministre de l'Education Fathi Jarray, Didier Charvet, directeur général Orange Tunisie, et Asma Ennaïfar, directrice des Relations extérieures, RSE et Mécénat d'Orange Tunisie.
«La Tunisie a été choisie pour le lancement de ce programme en raison de la qualité de son infrastructure éducative».
Le programme «Education numérique», dédié à un enseignement plus créatif dans un monde tourné de plus en plus vers le numérique, cible 26 écoles publiques. Il sera opérationnel dans 10 établissements d'ici la fin de 2014, les 16 autres en bénéficieront au cours de l'année 2015.
«Ce programme, lancé dans 5 pays d'Afrique dont la Tunisie, représente aujourd'hui un levier de développement pour l'éducation dans le primaire comme dans le secondaire», a souligné Christine Albanel. «La Tunisie a été choisie pour le lancement de ce programme en raison de la qualité de son infrastructure éducative», a précisé, de son côté, Brigitte Audy.
Christine Albanel, Fathi Jarray, Didier Charvet, Brigitte Audy et Asma Ennaifar.
Pour Asma Ennaifar, ce programme, mis en place grâce au soutien d'Orange Tunisie, est une solution à la fois «simple et efficace», car elle peut être mise en place sans une connexion Internet. Même «les écoles les plus enclavées du pays auront un accès facile et bénéficieront du contenu», a-t-elle affirmé, ajoutant que celui-ci sera fourni par le ministère de l'Education, responsable de l'aspect pédagogique du programme.
Orange Tunisie promet, par ailleurs, la gratuité de la formation pour au moins 100.000 élèves en mettant les outils nécessaires à leur disposition.
Christine Albanel et Hafedh Laamouri.
Mooc Fofle sur toute la ligne
Un autre évènement a eu lieu le même jour, à une dizaine de km au nord de Tunis, à l'Ecole Sésame au Parc technologique El-Ghazala, à l'Ariana, et Orange y était, bien évidemment, associée. Il s'agit du déploiement du premier Mooc en Tunisie, une plate-forme de formation en ligne ouverte à tous et dédiée à la langue de Voltaire.
Cerise sur le gâteau: le Mooc Fofle (Formation Ouverte Français Langue Etrangère) est un projet en phase avec le Plan national stratégique «Tunisie Digitale 2018».
La Fondation Orange, qui a compté sur le soutien actif d'Orange Tunisie, pour le lancement de ce 1er Mooc Fofle en Tunisie espère assurer une longue vie à ce projet, monté en partenariat avec l'association Consortium Claroline (qui fournit la plateforme), l'Université Catholique de Louvain/ICAP de l'Université Claude Bernard Lyon 1, le LANSAD de l'Université Stendhal (Grenoble 3), l'Université Virtuelle de Tunis et l'Université de Sfax. Excusez du peu!
«En cette journée particulière, Orange Tunisie, entreprise engagée, promet de mettre toute son expertise du numérique au service de l'enseignement en Tunisie à travers cette plateforme de formation online», a lancé Didier Charvet, avant d'ajouter, sans ironie aucune, qu'il «trouve élégant ce terme de Mooc Fofle».
Du français dans le Mooc
Hafedh Laâmouri, ministre de l'Emploi et de la Formation professionnelle, a indiqué que l'apprentissage du français sur des bases solides peut aider dans la réussite professionnelle. «Le marché des compétences dans le monde exige aussi la maîtrise des langues. Nous savons déjà que la demande linguistique et de communication a augmenté et ce projet contribuera sans aucun doute à l'employabilité», a-t-il précisé.
Ecole Sésame: Cette action de mécénat qui va permettre aux étudiants d'être accompagnés et formés par des tuteurs français.
Mustapha Mezghani, conseiller du ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique, des Technologies de l'information et de la communication, a indiqué, de son côté, que le marché de l'emploi exige, aujourd'hui, une bonne maîtrise des langues, notamment le français. Ce projet, qui va bénéficier aux élèves du 2e cycle du secondaire et aux étudiants, répondra certainement, dans quelques années, aux besoins réels du marché de l'innovation, a-t-il ajouté.
Farouk Kammoun, Rafik Bouaziz et Jilani Lamloumi, directeurs respectifs de l'Ecole Sésame, de l'Université de Sfax et de l'Université virtuelle de Tunis, partenaires du projet, ont remercié, de leur côté, la Fondation d'Orange, pour cette action de mécénat qui va permettre à leurs étudiants d'être accompagnés et formés par des tuteurs français, à travers des forums d'échange avec des étudiants de l'Hexagone.
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