Dans cette lettre intitulée «Messieurs réveillez vous!», datée du 3 février, le directeur général adjoint de l’agence de voyage «Le Must Air Marin», s’étonne que la Direction fédérale des Affaires étrangères (Dfae) confonde, dans ses conseils aux voyageurs, deux pays: la Tunisie et l’Egypte. Et ne tient pas compte de la stabilisation de la situation dans notre pays.
Nous reproduisons ici cette lettre :
«Genève le 03 Février 2011
Messieurs,
Votre dernier communiqué du 02/02 nous a proprement scandalisé et nous appelle aux réactions et commentaires suivants:
Vous vous permettez de faire l’amalgame entre deux pays qui sont totalement distincts tant dans leur contexte que dans leur position géographique et surtout la chronologie des évènements.
Vous vous permettez de faire référence à la plupart des voyagistes. Or, après vérification, aucun des voyagistes romands réalisant tout de même plus de 50% du trafic touristique sur ces destinations n’ont été contactés, que ce soit ces derniers jours et même depuis de début de ces crises.
Vous vous permettez de citer les conseils prodigués par la Dfae, or vous semblez avoir oublié que ceux concernant la Tunisie n’ont pas été réactualisés depuis le 15 janvier.
Vous vous permettez d’indiquer une date plutôt lointaine (31 Mars), dans un contexte évoluant chaque jour et qui mérite un suivi quotidien.
Concernant spécifiquement la Tunisie, vous avez certainement omis de prendre en considération le communiqué du Département d’Etat américain du 28 janvier 2011, levant les consignes de restriction de voyage pour les citoyens américains vers la Tunisie.
Vous semblez aussi avoir oublié qu’avec ce style de communiqué, vous éloignez un peu plus la relance et la stabilisation de ce pays.
Si ce communiqué semble convenir aux voyagistes «majors», il met aussi en péril à moyen terme la survie des voyagistes spécialisés et notamment des voyagistes romands.
Enfin vous semblez avoir oublié le rôle d’une fédération, qui se doit avant tout d’aider et de soutenir ses membres quels qu’ils soient.
En conclusion, nous vous invitons donc à revoir votre copie et à communiquer sur des bases plus concrètes et plus fédératives.
Dans cette attente, nous vous prions de croire, Messieurs, à nos salutations les meilleures.»
Vargues Michel, directeur général adjoint ‘‘Le Must Air Marin’’.
