Lors d’une conférence de presse, le nouveau ministre du Tourisme Mehdi Haouas a fait état d’une chute de 40% des chiffres enregistrés en janvier (entrées et recettes) par rapport au même mois de 2010. Il s’attend à un déficit plus sévère pour le mois de février.
Le tourisme, qui contribue à hauteur de plus de 6% au Pib de la Tunisie et emploie quelque 400.000 personnes, avait procuré en 2010 des recettes de l’ordre de 3,5 milliards de dinars (plus de 1,8 milliard d’euros).
Malgré cette baisse, M. Haouas s’est dit «très optimiste» pour l’avenir en se basant sur «l’amélioration notable de la situation sécuritaire». «Nous voulons rassurer tous les pays amis qui envoient leurs ressortissants en vacances en Tunisie qu’ils peuvent désormais le faire dans la sécurité totale en plus d’une atmosphère de liberté absolue», a-t-il dit.
Pour sauver la saison touristique, ce jeune membre du gouvernement de transition venu de Marseille où il était établi, a dévoilé «des mesures d’urgence» qui prévoient notamment une offensive en direction des tours opérateurs de pays comme la France, l’Allemagne, l’Italie et la Grande Bretagne.
En plus du soleil et de la mer, il souhaite que les professionnels tunisiens «garantissent un accueil de grande qualité» aux visiteurs. Selon lui, «la révolution que vient de connaître le pays offre des opportunités nouvelles dans la mesure où elle a révélé au monde entier un peuple extraordinaire».
Aussi, s’est-il dit persuadé que «cette année sera exceptionnelle» pour le tourisme tunisien. «Si ce plan de sauvetage n’aboutit pas, il faudra me trouver un remplaçant», a-t-il ironisé.
Présent à la conférence de presse, le président de la fédération turque des agences de voyages (Tursab), Bassaran Ulosoy, a dit vouloir «tendre la main aux amis tunisiens qui traversent une période difficile». A la tête d’une organisation regroupant 6.500 agences de voyage, il a promis de faire passer le nombre de touristes turcs en Tunisie de 20.000 actuellement à 200.000 dans les deux années à venir.
Source : agence Ap.