Les marchés aiment la liberté, mais pas les révolutions, qui chassent les dictateurs et libèrent les peuples. Pour preuve: la dégradation de la note souveraine de la Tunisie quelques jours après la chute de Ben Ali.


L’agence de notation Moody’s a ainsi sanctionné la «révolution tunisienne» en faisant passer la note de notre pays de Baa2 à Baa3. La japonaise Rating and Investment et l’américaine Standard & Poor’s ont également placé notre pays sous «surveillance négative».
Ce qui a fait écrire Jean-Claude Guillebaud, dans le ‘‘Nouvel Obs’’ (n°2412) :«Au regard des salles de marchés, le triomphe de la liberté est plus ‘‘incertain’’ que le verrouillage d’un pays par un dictateur, même criminel.»
Face aux situations révolutionnaires, les investisseurs comme les opérateurs économiques, perdent la visibilité nécessaire aux prises de risque. Ils ont du mal à choisir la conduite à tenir pour protéger leur business ou le fructifier dans des conditions d’exposition dans les zones agitées.