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Fitch Ratings table sur l'achèvement de la transition démocratique et la formation d'un nouveau gouvernement pour réviser à la hausse la notation souveraine de la Tunisie.

Par Marwan Chahla

Si les choses continuent d'évoluer positivement dans notre pays, cette révision pourrait même intervenir en mars prochain.

Dans un communiqué publié mardi 6 janvier 2015, l'agence internationale de notation rappelle que la mise en place, prochainement, d'un nouveau gouvernement tunisien sous la direction de Habib Essid «est un indicateur positif pour la révision de la note souveraine de la Tunisie», expliquant que, «malgré les risques sécuritaires, le processus électoral s'est déroulé normalement et les résultats des scrutins législatif et présidentiel ont accru les chances de formation d'une équipe gouvernementale stable et cohérente».

«Les élections d'un nouveau parlement et d'un nouveau président de la République, pour un mandat de 5 années, signifie clairement que la Tunisie est bien sur la voie d'être le seul pays du Printemps arabe à avoir réussi sa transition démocratique», souligne le communiqué de Fitch.

Cependant, pour l'agence, un certain manque de visibilité persiste du fait de «la fragmentation du paysage politique, de l'existence de tensions sociales et qu'aucune formation politique n'a été capable de remporter une majorité parlementaire absolue».

Cette absence de clarté ne semble pas inquiéter l'agence pour autant car, selon elle, «la Tunisie a déjà démontré, l'année dernière, sa capacité à surmonter les obstacles», citant «les compromis qui ont permis l'adoption de la nouvelle constitution, la formation d'un nouveau gouvernement indépendant, l'approbation de la nouvelle loi électorale et le déroulement pacifique des élections législative et présidentielle».

Les analystes de Fitch ajoutent: «Nous pensons que le prochain gouvernement tunisien honorera, d'une manière générale, les engagements de consolidation fiscale qui ont été pris par le gouvernement intérimaire (de Mehdi Jomaâ, Ndlr) et nous prévoyons que cela rabaissera, en 2015, le déficit à 4,9% du PIB, alors qu'il a été de 5,6% en 2014».

«Les progrès enregistrés sur la voie de la transition politique renforceront vraisemblablement la confiance et auront pour effet de relancer la croissance économique», ajoute Fitch, qui rappelle que les mesures d'assainissement des finances publiques pourraient quelque peu freiner la croissance.

Et Fitch de conclure que de meilleures politiques financières et monétaires en Tunisie détermineront sans nul doute sa révision à la hausse des perspectives tunisiennes «pour les élever de négatives à stables» et de donner rendez-vous pour la prochaine notation le 27 mars 2015.

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