Les employés de l’Entreprise tunisienne des activités pétrolières (Etap) exigent le départ immédiat de tous les hauts responsables de l’entreprise.


Dans un communiqué parvenu à Kapitalis, signé par le Comité provisoire de défense de l’Etap annonce qu’au terme de l’assemblée générale le 16 février, consacrée à la situation au sein de leur entreprise, «les employés de l’Etap réitèrent leur principale revendication issue de leur précédente assemblée générale, le 21 janvier, à savoir la destitution immédiate des premiers responsables de l’Etap.»
Par conséquent, «toutes les décisions de la direction générale de l’entreprise dans les circonstances actuelles seraient considérées comme illégales», ajoute le communiqué. Les employés ont également condamné «les pressions et les tentatives de séduction» dont ils auraient fait l’objet au cours de la dernière période de la part de cette direction générale.
«Les employés s’étonnent, par ailleurs, qu’un mois après la chute de Ben Ali, aucun changement n’a eu lieu parmi les responsables politiques et administratifs de l’entreprise et tiennent le gouvernement provisoire et la tutelle pour responsables de la détérioration du climat social et l’arrêt de la production dans de nombreuses entreprises.»
Tout en annonçant la constitution d’un Comité provisoire de défense de l’Etap, ils rappellent leur motion datée du 10 février et présentée à la tutelle le 11 février, où ils «exigent le changement des responsables du secteur de l’énergie impliqués dans les affaires de corruption et la constitution d’une commission d’enquête dans les dépassements enregistrés dans les grands projets de l’énergie (Didon, Petrofac, British Gas…) et dont les pertes accumulées pour l’Etat sont estimées à des dizaines de milliards de dinars sinon plus».