La reprise de l’économie tunisienne sera plus rapide et plus sûre que celle d’Egypte. Deux pays fragilisés par leur révolution et les grèves successives.
Selon Massoud Ahmed, directeur du Fonds monétaire international (Fmi) pour l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient et l’Asie centrale: «Les perspectives économiques sont plus sûres pour la Tunisie que pour l'Egypte», a-t-il affirmé, mercredi, à Washington.
Pour le responsable du Fmi, dont les propos ont été rapportés par l’Afp, la Tunisie pourrait voir son économie repartir plus rapidement que l’Egypte, même si les deux économies devraient être touchées par la baisse du tourisme et les réticences des investisseurs, face à l’incertitude politique née du changement de régime politique.
«Les autorités tunisiennes elles-mêmes ont dit qu’elles prévoyaient une croissance pour leur économie cette année entre 2 et 3%. Et cela semble être une prévision très raisonnable», a-t-il expliqué.
«Les événements sont toujours en cours en Egypte, encore plus qu’en Tunisie. Il est difficile pour quiconque, a précisé M. Ahmed, de faire des projections exactes sur ce que sera l’ampleur des répercussions économiques, rappelant qu’au second semestre 2010, l’économie égyptienne avait cru à un rythme annuel d’environ 5,5%».