Brigitte Audy, secrétaire générale de la Fondation Orange, se dit fière de contribuer à la formation des jeunes tunisiens de l'école primaire à l'université, et au-delà. Interview.
Propos recueillis par Zohra Abid
Kapitalis : La Fondation Orange a lancé plusieurs actions en faveur de l'éducation et de la formation en Tunisie, et vous-même, vous vous êtes engagée dans des projets de mécénat. Pourquoi cette attention particulière?
Brigitte Audy: Oui, il est vrai que nous sommes très présents en Tunisie et que nous comptons multiplier encore davantage les projets socio-éducatifs. Et pour cause. Car, la Tunisie dispose des moyens pour montrer l'exemple et faire du numérique, qui est notre segment d'activité, un levier de développement de l'éducation et de la formation dès l'enseignement primaire. Puis la Tunisie nous intéresse dans cette étape de son histoire pour être un exemple à suivre.
Que vise le programme d'«Education numérique» que vous veniez d'inaugurer en partenariat avec Orange Tunisie et le ministère de l'Education à l'école Chorfech à Sidi Thabet?
C'est la première école que nous avons dotée de tablettes et de serveurs et connectée à internet. Le programme concerne 26 écoles dans l'ensemble du pays. Celles qui n'ont pas accès au réseau seront connectées à internet grâce aux serveurs Raspberry Pi.
Pour le contenu du programme, c'est le ministère de l'Education qui s'en occupe. Ceci va améliorer sans doute le niveau de la scolarité.
Nous avons réalisé plusieurs autres projets dans les écoles primaires. Celui de Bir Salah (Sfax) de l'an dernier nous tient à cœur. Car il s'agit de tout un ensemble d'actions complémentaires, lancées en partenariat avec une association qui oeuvre à l'amélioration du quotidien des 5000 habitants du village, dont les élèves, les handicapés, les femmes...
Il y a aussi le projet Al-Bawsala Baladia, que nous venons de signer en partenariat avec Orange Tunisie et l'association Al-Bawsala, en présence de Christine Albanel, ancienne ministre française de la Culture et actuellement directrice exécutive du groupe Orange. Ce projet va impliquer le citoyen dans la gestion des affaires quotidiennes de sa localité à travers un outil de communication spécifique.
La santé figure aussi dans l'ordre de vos préoccupations. Que comptez-vous apporter à ce secteur ?
La Fondation oriente ses actions vers l'autisme, un handicap qui mérite plus d'attention. Nous sommes déjà à l'écoute de la société et la Fondation est prête à s'engager pour assurer aux autistes une meilleure insertion dans la société.
Brigitte Audy à l'école Chorfech, à Sidi Thabet.
Avec le programme Mooc Fofle pour l'apprentissage de la langue française, vous ciblez les universités. Quel est l'objectif de votre partenariat avec certaines institutions universitaires privées?
Nos actions s'insèrent toujours dans le cadre de la formation. Nous voulons, à travers une plateforme en ligne, que les étudiants et les jeunes diplômés bénéficient d'une formation complète qui les aide à trouver un emploi. Parfois les diplômes sont insuffisants.
Quel est le budget de la Fondation réservé pour accompagner les projets lancés en Tunisie?
Il s'agit de sommes importantes. Mais le plus important est d'accompagner les jeunes dans leur quotidien, renforcer les compétences des jeunes pour qu'ils soient mieux outillés pour l'avenir. Travailler avec les Tunisiens est un réel plaisir.
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