Un protocole d'accord de facilité de crédit en faveur des PME a été signé, aujourd'hui, à Tunis, entre des responsables financiers de Tunisie et des Etats-Unis.
Par Zohra Abid
La cérémonie de signature du protocole d'accord s'est tenue en marge de la conférence internationale sur «l'investissement et l'entrepreneuriat», tenue ce jeudi 5 mars 2015 à l'hôtel Regency, à Gammarth, au nord de Tunis.
Le document a été signé, du côté américain, par le Pdg de l'Overseas Private Investment Corporation (Opic), Elizabeth Littlefield, et le Pdg du Middle East Investment Initiative (MEII), James Pickup, et, du côté tunisien, Ahmed El-Karam, directeur général d'Amen Bank, Hicham Seffa, directeur général d'Attijari Bank Tunisie, et Farid Ben Tanfous, directeur général de l'Arab Tunisain Bank (ATB).
Etaient, également, présents, l'ancienne secrétaire d'Etat américaine, Madeleine Albright, le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), Chedly Ayari, et Jake Walles, ambassadeur des Etats-Unis à Tunis.
Cet accord, qui fait bénéficier les 3 banques privées tunisiennes d'un fonds de garantie pour les PME et les entreprises de franchise pouvant atteindre 20 millions de dollars, vise à renforcer le dispositif d'accompagnement des entreprises dont disposent lesdites banques, ainsi que leur rôle en tant qu'acteurs dynamiques dans le développement du tissu économique en Tunisie.
Les banques tunisiennes n'ont pas, aujourd'hui, assez de liquidités pour octroyer des crédits aux PME, a admis Chedly Ayari. Il faut donc qu'elles trouvent les moyens pour venir en aide aux entreprises en général et aux PME en particulier, qui constituent plus de 90% du tissu économique du pays, a-t-il ajouté.
Le protocole d'accord de facilité de crédit en faveur des PME, signé, aujourd'hui, avec 3 banques privées tunisiennes, s'inscrit dans ce contexte, les Américains étant plus portés, on le sait, sur le partenariat avec le secteur privé en vue de développer l'entrepreneuriat créateur de richesses et d'emplois, que sur l'aide financière directe aux Etats. Et, peut-être tant mieux ainsi...
L'OPIC est une institution de financement du développement du gouvernement des Etats-Unis. Elle mobilise des capitaux privés pour aider à résoudre des problèmes critiques de développement. Elle aide aussi les entreprises américaines à prendre pied sur les marchés émergents, en catalysant les revenus, les emplois et les facteurs de croissance à la fois à l'intérieur et à l'étranger.
Le MEII est, quant à elle, un organisme à but non lucratif, qui exploite les ressources publiques et privées pour offrir des programmes d'assistance technique, de financement et de garanties dans le but de stimuler l'activité économique, le développement des PME et entreprises de franchise et la création d'emplois dans la zone MENA.
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