La société chimique Alkimia annonce que la reprise de son activité demeure tributaire du retour de celle du Groupe Chimique tunisien (Gct) à Gabès, son principal fournisseur en acide phosphorique.
La société a arrêté son activité depuis le 12 février, suite à l’arrêt de la production de phosphate dans le bassin minier de Gafsa en raison de la poursuite des sit-in de groupes de sans-emploi de la région.
Dans une déclaration à l’agence Tap, Youssef Labiadh, directeur technique à Alkimia, a fait savoir que cet arrêt de l’activité coûte à la société entre 45.000 et 50.000 dinars par jour (dépenses courantes).
Le responsable a relevé que le chiffre d’affaires de la société qui s’est élevé, en 2010, à 150 millions de dinars, sera révisé à la baisse si les protestations dans le bassin minier persistent dans la paralysie de l’outil de production.
A l’exception du chiffre d’affaires du mois de janvier, qui ne sera pas affecté par l’arrêt de l’activité, ceux de février et mars dépendront de l’évolution de la situation, a-t-il dit.
L’activité des usines de la société reprend son cours, d’habitude, 15 jours après la reprise de celle du Gct. Jusqu’à ce jour, la production de phosphate est paralysée malgré les initiatives du gouvernement provisoire pour trouver des solutions à la protestation dans la région.
La société Alkimia emploie 300 permanents et un certain nombre de sous-traitants.