Ils ont le plus profité de l’ancien système pour prospérer, en exploitant les travailleurs et en bénéficiant des subventions. Ils doivent aujourd’hui faire un effort pour aider le pays à repartir.
L’économie entière du pays est à l’arrêt, la situation se dégrade de jour en jour, les manifestations et les grèves aidant. Le risque est bien réel, comme il peut y avoir un point de non retour, il peut aussi y avoir un point de retour.
L’économie étant à l’arrêt, l’entrée de devise quasi-inexistante. Que se passera-t-il lorsque les biens de consommation alimentaire ou autres viendront à manquer ou que le niveau de l’inflation ne permettra plus aux gens d’y accéder?
Il y a actuellement des efforts qui doivent être demandés pour le bien de la solidarité nationale, et ces efforts doivent être demandés à la catégorie qui a su profiter de l’ancien système.
Je parle ici des industriels. Peu scrupuleux, ces derniers ont toujours brandi la menace de fermeture de leurs établissements pour s’arroger le droit du non-respect des lois (abus de bien sociaux...), exploitation presque esclavagiste des travailleurs, enrichissement personnel par les subventions... Ceux-là mêmes qui aujourd’hui ne s’empressent pas d’ouvrir leurs usines craignant les revendications sociales de leurs ouvriers, la fermeture n’étant pas un grand mal pour eux, puisqu’ils ont les moyens d’attendre.
Que penser, aussi, d’une frange de fonctionnaires, impliqués dans les faits de corruption, et qui continuent de mener leurs missions publiques comme par le passé conservant leurs acquis sans réelles justifications?
Les gens doivent se remettre au travail et ne pas chercher à bloquer le pays par tant de manifestations, qu’on ne comprend même plus ce qui est revendiqué.
Je suis étranger, j’ai une entreprise locale. Sur le territoire, tout ce qui s’applique aux Tunisiens s’applique également à moi comme à tous les autres étrangers, sauf à courir à ma perte.
V. C., industriel européen basé en Tunisie.