Résistante à la chaleur, capable de valoriser les fourrages grossiers et les sous-produits agricoles, tolérante par rapport à la variation de la ration, bonne fertilité, facilité de vêlage… Ce sont là les qualités essentielles de cette race française, qui s’exporte très bien dans le monde, notamment en Tunisie, où elle se développe le plus et le mieux.
88 veaux de race Tarentaise, nés en Savoie, prendront le bateau cette semaine pour la Tunisie. C’est ce qu’annonce nos confrères du ‘‘Dauphiné libéré’’ (24 avril), en ajoutant qu’«avec eux, une filière viande de Tarentaise va prendre son essor dans le pays».
En Tunisie, en effet, au côté de deux races locales, la brune de l’Atlas et la blonde de Cap Bon, les tarentaises ou tarines sont élevées pour leur lait et leur viande. «Si elles ne peuvent pas concurrencer les Holstein pour le lait, elles ont par contre toutes leurs chances sur le marché de la viande», note le ‘‘Dauphiné Libéré’’. Qui cite Karim Daoud, éleveur de tarentaises et président du Groupement des éleveurs de la race Tarentaise en Tunisie, qui regrette que les éleveurs savoyards n’arrivent pas à répondre à la demande «des pays de la rive sud de la Méditerranée en génisses pleines de race.»
L’accord franco-tunisien destiné à promouvoir le cheptel en Tunisie à partir de croisements d’absorption avec la race tarentaise, a été signé le 4 décembre 2006 à Tunis. Les éleveurs tunisiens avaient alors prévu pour ce projet une enveloppe de 1,1 million de dinars (près de 700 000 euros au taux de change de l’époque). L’idée est de faire de la Tunisie une plate-forme pour que la Tarentaise puisse rayonner sur les pays voisins, voire sur l’Afrique, d’autant que cette race s’adapte très bien au climat de la région.
Imed Bahri